Près de 600 bornes à parcourir : en 5 heures et des rawettes "tout schuss" par autoroute ou entre 8 et 9 heures par les chemins de traverse.  C'est dire si on avait de quoi composer avec les éléments !

Plutôt que de rejoindre Pascal à Dour, ce qui n'était pas vraiment dans notre axe, on a roulé plein sud jusque Reims, avec un arrêt intermédiaire sur l'aire de Woinic pour se réchauffer, Ma Douce étant transie de froid.

Faut dire qu'il faisait à peine 9°C et qu'on n'avait pas mis toutes les couches disponibles : 40 minutes plus tard (!), après un café bien chaud pour l'intérieur et un gilet et les survêtements de pluie pour l'extérieur, nous étions cette fois prêts à affronter vents et marées !!

"Petit couac" après à peine 100 kilomètres ... sur les +/- 3.000 prévus !

Il arrive de + en +, que j'abaisse la suspension en mode "Min" pour faciliter l'accès à la selle arrière.  C'est ce que j'ai fait à Woinic et au moment de reprendre la route, lorsque j'ai remis le mode "Auto" j'ai eu un message d'alerte : "Réglage de suspension défectueux - Rejoindre l'atelier en roulant prudemment", un truc du style ! 

J'ai fait comme si je n'avais rien vu et j'ai bien fait car le message a disparu comme par enchantement lors de la même manipulation la fois suivante !

 

À partir de Reims on a suivi le road-book via quelques nationales mais surtout des départementales bien sympathiques dont les D13 et D12 en passant par Châlons-en-Champagne, Sarry, Chepy, Pogny. Vitry(-le-François) et Frignicourt.

Rattrapés par la faim, nous sommes convenus de demander l'hospitalité au premier bistrot sur lequel on tomberait.

On l'a trouvé à Arrigny : le bar-PMU-restaurant "Au petit pari".

Je me suis fait tout petit, oui, plus petit encore, c'est possible, pour demander si on pouvait manger notre pique-nique au chaud. On m'a demandé : "Il n'y a pas de table dehors ?"  L'humour du nord ou du "grand est", le meilleur !

Un accueil chaleureux au propre comme au figuré !!

On a déballé nos victuailles et commandé une infusion et une bière brune de Der, une pure malt, de fermentation haute.

On y est resté plus d'une heure tant on y était bien ...

On avait parcouru à peine 250 kilomètres jusque là et il était 14h25 au moment où nous sommes repartis, c'est dire s'il fallait retrousser les gants et cracher dans les manches (ou vice-versa) pour abattre ce qu'il restait à parcourir !

  

Mais je n'ai pas cédé à l'appel de l'autoroute ... ç'eut été renoncer au plaisir de piloter, hein ?!

Direction Giffaumont-Champaubert, Ceffonds, Soulaines-Dhuys, Ville-sur-Terre (!), Bar-sur-Aube puis Ville-sous-la-Ferté, Laferté-sur-Aube et Montigny-toujours-sur-Aube .

On a roulé ainsi plus de 2h30 jusqu'à la périphérie de Dijon, après quoi, toujours en respectant le r-b, on a pris l'autoroute pour les derniers 100 kilomètres je crois (A311, A31 et A6).  On s'est arrêté à l'aire de Gevrey-Chambertin pour un café et un complément de carbu.

Nous sommes arrivés à Crèches-sur-Saône alors que la nuit tombait.

Nous étions les derniers à rejoindre l'hôtel mais aussi probablement les seuls à avoir suivi l'itinéraire proposé, certains étant descendus en fourgon avec la moto à l'intérieur, d'autres avec la moto sur une remorque, d'autres encore, comme Francis et Georges, nous rejoignant le lendemain à Moustiers-Ste-Marie.

Pendant que tous les participants prenaient l'apéritif, nous sommes allés nous préparer dare-dare, fissa, vite fait, bien fait.

Cette fois encore, nous avions prévu juste le nécessaire pour la nuitée : deux petits sacs faciles et légers.

Le repas a été reculé d'un petit quart-d'heure à notre attention.

Au menu :

• bouchée à la sirène  (pourquoi pas à la reine ?  Parce qu'elle était à base de poisson)
• carbonnades de veau / tagliatelle
• poire farcie aux noisettes

Repus, nous ne nous sommes pas éternisés et avons gagné nos chambres sans passer par la case bar, un peu comme au Monopoly, direct au lit, sans toucher la prime 😁

Une 2ème étape, longue de 400 km nous attendait le lendemain pour rejoindre Moustiers-Sainte-Marie et "La bonne auberge" !