Jour 2 : Contrexéville > Seyssins

07/09

Après 400 bornes hier, c'est un demi-millier de kilomètres qui nous attendaient ce jour.

Cette 2ème étape nous conduisait dans la périphérie sud de Grenoble où nous allions loger dans un Ibis Budget.

 

 

Lever à 7h30 pour un petit-déjeuner prévu à 8 et un départ à 9h00. 
C'est la patronne qui sert les cafés et qui s'inquiète de l'intendance.
Nous payons nos consommations de la veille, nous nous équipons et partons à l''heure prévue.
Les groupes se forment : les HD, les Honda et la Ducati d'une part, la 1300 de M&D avec la 1250 d'Éric d'autre part, nous avec P&M et enfin J-L&L qui vivent leur vie ...
On roule ainsi pendant plus de 150 km et une heure et demie, en passant par Senaide, Arbecey, Arc-lès-Gray et Moissey, en n'empruntant que des départementales jusqu'à arriver à Dole.  
Rien de tel que les départementales pour prendre du plaisir en roulant.  Souvent exemptes de radars, elles permettent d'enrouler à très bon rythme.  Elles traversent des villages qui apportent de la variété au regard.  Ils sont toutefois systématiquement truffés de "Zone 30" avec des casse-vitesse aux dénivelés toujours différents qui finissent par taper sur le système nerveux, sans compter les chocs occasionnés aux vertèbres.  
A-t-on jamais fait une étude d'incidence sérieuse sur ces verrues routières et leur réelle efficacité en terme de sécurité notamment ?
Ainsi donc, nous avons atteint Dole où nous avons décidé d'acheter notre pique-nique au Colruyt, une enseigne bien connue chez nous.
Alors que nous terminions nos courses, qui c'est qu'on a vu apparaître, sur le parking, sous nos yeux ébahis et écarquillés, presque exorbités ?
L'ami Georges !
Le hasard fait définitivement bien les choses !!  À moins que ce ne soit notre partage de positions qui l'ait aidé peut-être ? 
On a attendu qu'il fasse ses courses à son tour, puis on est reparti : cet arrêt nous a coûté 3/4 d'heure du coup !!
On a roulé une soixantaine de kilomètres encore avant de trouver une aire de pique-nique à Vers-en-Montagne sur la D467.
On a déballé, étalé et englouti nos victuailles en s'échangeant quelques bouts de gras :-)
On est ensuite reparti par Le Pasquier (le président du Club Moto80 aurait-il des origines là-bas ?), puis Saint-Laurent-en-Grandvaux et La Rixouse et sommes arrivés a Saint-Claude où Georges, qui "leadait" à ce moment-là, nous a déniché des places de stationnement près d'une terrasse accueillante.
Notre ami a besoin de son petit expresso pour rester "top aware" (à ne pas confondre avec tupperware, n'est-ce pas ?).
Nous aussi d'ailleurs sauf, qu'en général, on prend un café allongé, souvent doublé d'un grand verre d'eau pétillante ... 
Il restait alors plus de 220 km à abattre pour atteindre la banlieue grenobloise et comme nous sommes de grands bavards et qu'on s'attarde souvent aux terrasses, c'est le même Georges qui nous a rappelé à l'ordre, comme souvent d'ailleurs !!
Départ sur la D436 et Étables puis Épercy (Haché ?) et Dortan puis la D936, la D91 le long de l'Ain avec Granges et Champeillon, les D1084, D36 et D63 avec Saint-Jean-le-Vieux et Saint-Rambert-en-Bugey, la D1504 avec Argis, Tenay et La Balme, la D1516 avec Leschaux, Saint Genix-les-Villages, les D916 A, D1006, D82, D28c et D28d jusque Montferrat et enfin les D1075 et D1076 qui nous ont menés jusqu'à l'autoroute A48, entre le 467ème et le 468ème kilomètre de la trace du jour, à 5 lieues et demie de l'arrivée !
(Pour info ou rappel pour les plus érudits, une lieue équivaut à 4,82803 de nos kilomètres).
N.B. : j'espère que vous suivez sur la carte sinon à quoi ça sert que j'énumère les "D" et les patelins traversés, hein ?

Croyez-moi, ces lieues n'ont pas été une sinécure.
D'abord Georges, qui menait le convoi à ce moment-là, est sorti bien trop tôt de l'autoroute : il n'avait pas enregistré le bon hôtel dans son Tom Tom, pensant qu'on logeait à Voreppe.
On est donc remonté dessus avec Philippe en leader cette fois.
Las, la périphérie étant percluse de travaux, alors que je suivais la colorée R1300GS, mon Tom Tom n'en menait pas large et m'intimait de sortir de ce guet-appens.  
Étant donné que Philippe n'avait pas fait ses preuves en tant que leader fiable - sorry Philippe mais tu ne contrediras pas cette assertion pour le moins acerbe, ou croate, tout en étant amicale -  je ne l'ai pas suivi et suis sorti ... trop tôt de cette rocade infernale, suivi par Georges.  
Au final, c'est Philippe qui avait raison : il est arrivé à l'hôtel bien avant nous qui avons ramé longtemps et dangereusement avant d'enfin trouver la bonne voie, pas impénétrable finalement !!
Il était autour de 19h00 lorsque nous avons franchi la barrière du parking de l'hôtel.  Plus tard, Benoit nous a exhortés à sécuriser nos motos sur le conseil de la Direction dans la mesure où les malandrins n'hésitaient pas à cisailler les clôtures pour voler nos chères machines !!
Ibis "Budget" ou pas, le Spritz était à 9,50 €, un sacré budget en effet !
En fait, on a mangé au restaurant "Histoire 2" qui se trouvait à ... 2 pas de l'hôtel.
Quant au repas, constitué d'un plat à base de poulet mais agréablement accompagné d'oeufs brouillés et de légumes et ensuite du dessert, une tarte aux fruits, il était bien bon.  On n'a pas bu de Veuve Clicquot pour ne pas exploser le budget mais un bon petit vin blanc, qu'on boit sous la tonnelle ...
La chambre était minimaliste, avec un évier planté ouvertement dans la pièce et aucune penderie fermée, mais cela ne nous a pas empêchés de dormir du sommeil du juste !!

Demain, 8 septembre, "dernière" étape pour rejoindre le Port de Toulon avec 351 km au programme et un embarquement prévu à partir de 16h30, un largage des amarres à 19h00 et une arrivée à Porto Torrès au nord ouest de l'autre île de beauté, 2,775 fois plus grande que la petite Corse, arrivée disais-je, prévue le lendemain à 7h00 !!

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