Étant donné que nous avions choisi de faire quelques visites culturelles, nous avons dû nous écarter du tracé qui comportait à l’origine 108 kilomètres.
Je ne m’en rappelle plus exactement mais en regardant la trace, il est très probable que nous l’ayons suivie jusque Bassacutena au 55ème kilomètre et que nous ayons poursuivi sur la SS133
sur quelques kilomètres jusqu'à arriver à la tombe des géants de Li Mizani.
Problème : on s’est retrouvé face à une descente non asphaltée et ravinée, pas du tout, mais alors là pas du tout engageante. Nos passagères sont parties à pied pendant que debout sur les
repose-pieds et le chapelet à la main, nous nous sommes lancés dans le pari du Dakar. On a gagné notre médaille en chocolat !
Arrivés là, on s’est trouvé face à un petit groupe d’illuminés qui squattaient le monument. Il y avait un gars, torse nu, assis et courbé sous le petit arc ouvert au bas de la stèle.
Il a rapidement été remplacé par un autre, qui s'est planté là aussi, allongé sur le dos. Nous voulions juste qu’ils s’écartent un moment pour faire quelques photos. Mais impossible
sans perturber les chakras. Tous croyaient, dur comme fer, si je mens je vais en enfer, en un pouvoir cosmique distribuant ses bienfaits pour l’âme et le corps ou que sais-je encore ?!
On a renoncé à les contredire, mécréants que nous étions !
Heureusement j’ai une fonction "gomme magique" sur mon smartphotophone ...
J’ai ajoute "Tomba dei giganti di Coddu Vecchiu" dans "Mes lieux" sur le Tom Tom et nous sommes repartis pour 22 kilomètres vers ce nouveau haut-lieu touristique ... de
recueillement !!
Heureusement cette fois, les voies d’accès n’étaient pas impénétrables.
Il y avait même un grand parking et des bancs à l’ombre. Tellement accueillant que nos amis et ma Giusi sont restés là pendant que Georges et moi, nous sommes partis sur un petit sentier
qui nous a conduits, moyennant 4€, vers une tombe bien mieux conservées et plus complète que la précédente. La longueur de la construction donne vraiment "à croire" que c’est un géant qui
s'est endormi là pour toujours.
Ces 2 arrêts sépulcraux ayant pris du temps, nous avons renoncé à la visite de l’église Stella Maris de Porto Cervo.
On a pris la direction d’un autre havre, Porto Rotondo, à 30 kilomètres de là et à +/- une dizaine de bornes du Golfo Aranci.
Porto Rotondo est entouré de quartiers chics et l’accès se fait à pied ! On a rangé et sécurisé (on ne sait jamais !) les machines et on a marché. Chemin faisant, on s’est
renseigné sur les possibilités d’y manger. Il suffisait de passer le pont pour atteindre "Il pommodoro" dont on nous avait dit le plus grand bien !
On s’est installé en terrasse et on a compulsé les cartes.