Jour 6 : Edinburgh > Newcastle



En se levant dès potron-minet, il était sans doute possible

de faire un crochet par la capitale

et d'en voir le minimum syndical.

Il n’y avait en effet en tout et pour tout que 179 km à parcourir pour rejoindre le port et, comme déjà dit, des voies rapides auraient permis de gagner du temps entre Edinburgh et Newcastle ...

 

Ce n'est toutefois pas l'option que nous avons choisie.
Et donc, après un copieux petit-déjeuner au cours duquel je me suis farci la panse de haggis entre autre, avec André et Louis on a rejoint F&G à l'Alexandra Hotel et on a pris la route together
Une route qui empruntait la A199 jusque Tranent puis la B6355 vers Pencaitland et Gifford.
On a fait un long arrêt au bord d'un lac, le loch des cygnes ...
Après 59,5 km nous sommes arrivés à Duns, et alors que le road-book nous intimait de partir à gauche, Louis, qui menait toujours le convoi, a pris à droite, dites-donc !  
"Ce serait-il trompé ?" me suis-je dit dans mon for intérieur. 
"Que Nenni !" me répondit le susnommé, en ajoutant : "il l'a fait à dessein !!"
Et pour cause : à un jet de boulon de là, se trouvait le petit musée tout dédié à une grande figure du sport automobile des années soixante en la personne de Jim CLARK.

Au moment de payer les tickets d'entrée, j'ai fait valoir mon grand âge et j'ai obtenu une réduction conjointe de 1 £.

Ne pas avoir honte de son âge, ça peut rapporter gros ;-)

 

Sinon, c'était intéressant et nous ramenait à notre enfance justement.

Le directeur de l'école primaire que j'ai fréquentée, par exemple, avait une Ford Cortina ...

Beaucoup de photos, des courts métrages, des trophées, dont certains obtenus en Belgique desquels j'ai fait la chasse tel un safari,  et l'indispensable boutique.

On y est resté près d'une heure .

 

On est reparti sur Swinton, dans les courants d'air froids vers Coldstream, Cornhill on Tweed jusqu'à arriver au "Café Maelmin", Main Road Milfield, Wooler NE71 6JD.

Bizarres ces adresses de l'autre côté de la Manche, isn’t it ?

Quelqu'un d'autre que "Wiki" pour expliquer "les chiffres et les lettres" qui suivent ... Le nom du patelin ?

 

Pour ce qui est du repas, tous mes acolytes du jour visant une petite restauration, la mort dans l'âme je me suis aligné : un petit bouquet de pain farci avec deux bouts de saucisse et un grand café.

Voyant ma détresse devant ce frugal repas, l'ami André m'a proposé le petit pain qui accompagnait sa soupe.  Je l'ai badigeonné de beurre et j'ai mis du sucre à l'intérieur !  "Il est à toi ce paragraphe, toi le liégeois qui sans façon, m'a donné ce p'tit bout de pain, quand dans ma vie il faisait faim ..."

 

L'endroit comportait également une boutique qui recelait de bibelots divers, plus originaux les uns que les autres ...

Aucun achat toutefois, les bagages étant remplis jusqu'à ras bord.

C'est par tribord que nous avons quitté le café Maelmin.

On a poursuivi sur l'A697 et Morpeth puis l'A1 et sommes arrivés dans les faubourgs de Newcastle.

Avant la ville, on a pris à gauche sur l'A19 vers Tynemouth et ensuite on a suivi "Ferries".

 

Le Princess Seaways n'était plus très loîn. 

L'embarquement était prévu à partir de 15 heures. 

Nous étions en avance et en avons profité pour s'en jeter un ... avant-dernier (superstition !) au bistrot du coin du port : cidres, bières et soft au programme.

 

On a pris la direction des quais vers 15h15.

Si je ne me trompe pas, cette fois nous avons dû enlever nos casques au moment du contrôle des passeports. 

Après quoi, de files en ... files et en aiguilles, on est arrivé devant la bouche de la baleine dont le pont 4 était quasiment plein.  La preuve c'est que André, qui était juste derrière nous, a dû attendre pratiquement une demi-heure de plus pour avoir le via et ranger sa moto sur le pont inférieur.  

Que dire de cet embarquement ?

Malgré la taille impressionnante du ferry, on se retrouve "les uns sur les autres", les motos imbriquées façon "Tetris", avec des sangles qui les retiennent au sol, sangles trop longues qui s'emmêlent et qui coincent souvent dans leurs racagnacs, sangles qu'il faut ensuite enjamber pour rejoindre les portes qui mènent aux ponts supérieurs et aux cabines : un parcours du combattant, indeed.

Par contre, en prenant la porte on vous renseigne vers votre de cabine et on vous remet un pense-bête avec celui du deck et de la porte que vous devrez franchir pour retrouver votre véhicule : plus d'excuse, on ne peut plus se perdre 😉

Après tout ça, on est presque heureux de retrouver sa minuscule cabine, si, si !!

 

Le frêle esquif n'a pas tardé à prendre la mer, oui car ce n'est pas la mer qui prend le bateau, tatataaam,  et c'est à travers le hublot, contre lequel j'ai plaqué le smartphone, que j'ai pris quelques photos du port et de ses berges.

 

On a fait les 100 pas, ah, ah, ah, dans la cabine en attendant l'heure du repas.  On s'est lavé, on s'est changé et on est allé manger vers 19h30 !!

 

Toujours cet incroyable buffet et ses hectomètres de comptoirs : du froid, du chaud, du tiède, du salé, du sucré, de l'aigre-doux, ...

 

Après ça, avec les frères, on s'est installé sur des tabourets dans le couloir qui longeait les flancs du navire, et on a longuement parlé de tout et de rien, entre autres choses, ainsi que du passé, présent et avenir !!

On a regagné nos cabines vers 22h45. 

On a fait une partie de ping-pong, ah ah ah, et on a gagné nos couches superposées pour une bonne nuit de sommeil.