L'amarrage s'est bien passé : pas de trou d'air ni de trou d'eau, pas de porte arrachée, pas de moteur en feu, pas de gouvernail perdu, mais on n'a pas applaudi le capitaine pour autant.

Nous étions pourtant pile poil à l'heure.

 

L'étape du jour comportait 406 kilomètres et nous conduisait à Fort William.

 

On a effectué le 1er "pit stop" au 85ème kilomètre, à la "Frontière écossaise", matérialisée par un gros rocher et la présence d'un joueur de cornemuse.

 

Il était là, à l'abri dans son SUV, mais le temps n'était pas là lui, déjà bien typique de la région, c'est-à-dire froid et humide.  

Sachez qu'au mieux il a fait sec toute une journée avec des températures oscillant entre 12 et 17° Celsius : typique je vous dis.

Pour nous, "gens du nord qui avons dans le cœur le soleil qu'on n'a pas dehors", dixit Enrico, ça ne pose pas trop de problème, ce n'est pas rédhibitoire dirons-nous, voyez ?

 

On a continué sur Bonchester Bridge puis Hawick et Selkirk, ensuite Innerleithen jusqu'à arriver à Peebles après 161 km.

On a un peu tourné pour trouver à se garer dans "High Street" et on est entré dans le même restaurant qu'Alice et Luc et d'autres encore : le "County Inn".

Si nos compagnons de voyage ont pris des "chicken strips" et des "pulled pork takos", avec Giusi, on a craqué pour des ... "fish and chips".  En matière de boissons la Guinness a séduit la majorité mais le "Diet Coke" et la "High sparkling water" ont eu le droit de citer !

Le serveur nous a demandé de faire la pub du pub sur TripAdvisor, ce que je fais ici, et là !

On a quitté les lieux vers 14h10 et on a chargé le "RBLN2402b" !!

C'est quoi ça ?  

RB = Road-Book

LN = Loch Ness

24 = 2024

02 = 2ème jour

b = 2ème lettre de l'alphabet,  pour 2ème road-book du jour avec remise à zéro du journalier entre le a et le b.

Voilà bien une chose qu'on oublie une fois sur deux de faire, la remise à zéro !

Par ailleurs, je présume que peu sont ceux qui tournent les pages du road-book papier, glissé sous la pochette plastique du sac de réservoir ...

Par contre, il est relativement aisé de passer du a au b en roulant pour peu qu'on anticipe le mouvement, l'opération étant plus longue sur le Tripy  mais plus facile que sur le trop petit écran du Tom Tom !

 

Et donc on continue sur Penicuik puis des bouts d'autoroute M8 et M9 vers  Stirling, puis encore la B824 et la A820 en direction de Doune, puis enfin la A84 vers Callander et Locheamhed.

Sur les 406 km prévus on n'en a fait qu'une soixantaine sur autoroute, de quoi parfaitement s'habituer à rouler à gauche, dans tous types de configurations routières, un exercice finalement à la portée de n'importe quel ambidextre ;-)

On a poursuivi sur les A85 et 82 via Crianlarich pour arriver enfin à Fort William. 

Louis, qui menait toujours, est passé par l'hôtel Alexandra pour "déposer" le couple "F&G" (Fabrizio et Géraldine avec lesquels nous allons rouler tout le séjour), puis on a gagné notre hôtel, le Muthu, quelque 800 mètres plus loin.

Finalement, nous étions 7 à loger dans cet hôtel : les frères André et Louis, Alice et Luc, Gaëtan et nous !

Nous étions installés au 2ème étage et demi, une espèce de sorte de mezzanine .  Ces vieux hôtels sont souvent faits de paliers et demi-paliers en bois, recouverts de tapis, de portes coupe-feu battantes ici et là, au point qu'on peut s'y perdre, surtout après des soirées un peu arrosées ;-)

Cela dit, nous étions bien installés avec un grand lit qui prenait beaucoup de place.  Outre le chauffage il y avait également une chaufferette qui s'avéra bien utile lors de nos retours de balades un peu ou beaucoup arrosées, elles aussi ;-))

Si nos amis et frères se rendaient à pied à l'hôtel Alexandra pour le repas du soir, une "navette" était conduite par Gaëtan pour nous y amener vers 20h00.  C'est ainsi que nous avons fait la route avec un chauffeur et Mr le Président du Club et la 2ème dame !

What else ?!?  Pas de Rolls-Royce toutefois, juste la camionnette du club :-(

 

Si mes chiffres sont exacts, nous étions 97 participants et 75 motos.

Des tables de 8 personnes étaient dressées dans une grande salle.

Nous avions un menu différent chaque soir avec chaque fois 3 choix d'entrées, de plats et de desserts.

Il fallait faire le bon choix madame, bon choix mademoiselle, bon choix monsieur : tout n'était pas "delicious" mais une fois encore, c'est toujours une question de goût et de couleur, mais "de gustibus et coloribus non disputandum" comme on dit au Paradis Latin !!

 

On a pris la navette du retour vers 22h30, on a décliné l'invitation à boire le dernier et on a réglé le réveil matin sur 7h00.