Depuis l'année passée (2017) je restais un peu frustré de ne pas 'avoir fait un voyage outre Channel.
Car, à bien y regarder, depuis 2005 et chaque année impaire, je traverse le Channel, ou la Mer du Nord ou la Mer d'Irlande, ou les 3 à la fois.
En effet, j'ai "fait" le Pays de Galles en 2005, l'Ecosse en 2007, le Lake District en 2009, l'Irlande en B&B en 2011, l'Île de Man en 2013 et l'Irlandee à nouveau en 2015.
C'est finalement pour tordre le cou à cette entorse au règlement d'ordre intérieur que j'ai jeté mon dévolu sur l'Ecosse !!
"Larguez les amarres et souquez l'artibuse !!"
C'est quelque part aussi un préambule mais comme il était déjà trop long on va dire qu'il s'agit ici d'un avant-propos ou d'une préface si vous préférez ;-)
Car en fait, pour prendre le bateau il fallait bien commencer par se rendre au port et, à ce stade du voyage, il y a déjà des choses à dire !
Ce qui ne devait être qu'une formalité, entre charentaises (rejoindre Zeebrugge), ne s'est pas exactement passé comme prévu.
Pourtant parti à une heure à laquelle je m'attendais à pouvoir tenir une moyenne de 126 km/heure (non corrigés), force fut de constater que l'autoroute autour de Bruxelles et en direction de la Mer du Nord était très encombrée avec des ralentissements fréquents sur des voies bondées, surtout les 2 de gauche bien entendu, celle de droite étant désespérément oubliée et désertée par la plupart des usagers ...
En 2 roues, se faufiler (calmement) entre les files est un sport que tout le monde ne pratique pas avec la même habileté qui est aussi fonction de la largeur des valises latérales, parallélépipédiques ou pas, en mode étendu ou pas :-)
Arrivé à un jet de galet du port, au lieu de prendre à gauche comme l'indiquait la trace du Tripy ainsi qu'un panneau sibyllin planté à la bifurcation avec la mention "Kaai 1099 à 6099" (un truc du style en tout cas), j'ai continué tout droit sur la voie principale qui s'est transformée ensuite en une rocade flambant neuve ... J'ai mis cette "erreur" sur le dos du Tripy qui ne connaissait sans doute pas ce tronçon qui semblait mener tout droit au port !
Ce faisant, je suis arrivé à Knokke-Heist et c'est par la nationale qui longe la côte que je suis arrivé à bon port non sans avoir préalablement navigué à vue sur de toutes petites routes bordées d'arbres et de canaux, à moins que ce ne soient les canaux qui étaient bordés d'arbres et de petites routes ...
"A toute chose malheur est bon", dit-on, et cela m'a évité une trop longue attente sur l'embarcadère, tra lalère !
J'apprendrai plus tard, que d'autres ont fait la même erreur que moi, de sorte que je me suis senti moins seul.
Pire encore, certains sont arrivés en retard au port et on trouvé portes de bois !
Ceux-là ont été bons pour attendre le lendemain soir pour prendre le ferry et nous ont rejoints à Fort William ...
Voici d'entrée le lien vers les photos des J0 et J1 : cela permet aux "lecteurs" pressés, ils courent les rues par les temps qui courent eux aussi, de se contenter des images ;-)
Nouveauté par rapport au voyage d'il y a 4 ans (auquel je n'ai pas participé) : plutôt que de gagner Ijmuiden en Hollande et de débarquer à Newcastle, Europamoto a préféré le port de Zeebrugge comme point de départ avec, pour destination, celui de Hull, quelque 200 kilomètres plus au sud, de Newcastle et pas de Zeebrugge cela va sans l'écrire, n'est-ce pas ?
Double bénéfice : on évite la Hollande et ses routes bordées de radars autant que de canaux et on entre plus rapidement dans le vif du sujet avec, "cherry on the cake", la traversée de magnifiques parcs nationaux anglais avant d'atteindre Fort William !
"Left is right, right is wrong !"
Refrain bien connu de ceux qui ont l'habitude de fouler le sol des îles britanniques. Je ne m'appesantirai donc pas sur la curiosité que représente la nécessité d'y rouler à gauche.
Je me contenterai de dire que c'est certainement plus facile pour un motard qui prend peu de place en largeur et qui roule "au milieu" plutôt que pour un
continental qui utiliserait sa propre voiture dont la conduite est située à gauche ...
J'ajouterai qu'on s'y fait rapidement et qu'on se demande pourquoi on roule à droite chez nous : faut le demander à Napoléon je crois.
Avant d'être lâchés sur les routes, nous avons dû montrer nos pièces d'identité et certains ont vu leurs top-cases fouillés de fond en comble : on ne plaisante pas avec ces choses-là au pays de sa Grâcieuse Majesté, my Goodness !
Après quelques voies rapides et quelques "round about", histoire de sortir des agglomérations, on est assez rapidement arrivés sur des endroits autrement plus bucoliques faits de "passing places" et de "cattle grids" qui indiquent qu'on est sur un territoire appartenant aux moutons, brebis et autres agneaux, maîtres des lieux.
Après Preston, Bilton, Coniston, Skirlaugh, Leven, Catwick, Brandasbuchton, North Frodingham, Driffield, Wetwang, Fimber, Settrington, Scagglethorpe, Malton, Marishes, Kirby Misperton et Ryedale, nous sommes arrivés au WP 31 du road-book où nous nous sommes arrêtés, les uns simplement pour une boisson, les autres pour y manger car l'endroit était sympathique et le soleil ainsi que les bancs disposés à l'extérieur invitaient à y ... camper, d'autant que, de surcroît, l'heure avançait : ce fut le cas pour Véronique et Jean-Jacques ainsi que Valérie et Vincent notamment.
Paul, que je croisai là, me dit qu'à la reconnaissance il avait poussé jusqu'à Scorton (à ne pas confondre avec Scrotum qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est pas un camp retranché de légionnaires romains autour d'un village peuplé d'irréductibles gaulois) ...
Comme je n'avais pas encore faim, j'ai repris la route et ce n'est que 74 kilomètres plus tard (WP50), alors que je commençais à sentir mon estomac descendre tout droit dans mes talons, que je suis arrivé sur la place du village susdit. J'ai rapidement investi le "Farmers Arms" où j'ai "fait le 4ème" à table. Alors que j'avais d'abord opté pour un "bête" fish & chips, je me suis ravisé et j'ai pris une formule 2 plats un peu plus raffinée (des "mushrooms en garlic" et un autre truc à base de "lamb" si je ne m'abuse).
On a un peu précipité la fin du repas (15 heures, heure locale) car l'endroit commençait à être envahi par les gens du village qui venaient assister au match entre l'Angleterre et la Suède, match de 1/4 de finale qui, pour la petite histoire, s'est terminé par une victoire des anglais 2 à 0.
On avait parcouru de l'ordre de 180 km et il en restait encore autant pour atteindre Gretna.
Après le North Moors national park, ce fut au tour du Yorkshire Dales national park de nous offrir ses splendides panoramas faits de vastes étendues peuplées de moutons. Quel plaisir de s'arrêter là, d'ôter casque et bouchons d'oreilles et d'écouter le silence en admirant la beauté de l'endroit comme de l'envers ;-)
Je me suis arrêté à Middleton in Teesdale où j'ai bu le café en compagnie de Françoise et Rudy entre autres personnes présentes ...
J'ai ensuite continué via Langdon Beck, Alston, Newbiggin, Hornsby, Carlisle, Rockcliffe pour atteindre Gretna et "The Gretna Green Hotel".
Cette fois et pour la première fois, et pour toute la période du séjour, j'ai partagé la chambre avec Paul STEENBEEK, le "team manager" d'Europamoto.
On commence par les photos du jour ? Les voici !!
Réveil à 7h00.
Suivant une saine habitude qui s'installera dès ce matin-là, Paul se lève le premier. Il passe à la salle de bain qu'il libère généralement dans le 1/4 d'heure puis, en bon public relation qu'il est, part directement à la rencontre des premiers participants levés. Cela me laisse tout à mon intimité, à l'aise, pour rassembler mes 2 neurones avant de procéder !
Selon une autre habitude, sans doute moins saine celle-là, j'ai systématiquement pris un petit déjeuner anglais avec bacon, beans, saussage(s), tomatoe(s), fried egg(s), mushrooms, etc. J'ai laissé les viennoiseries et autres sucreries aux chochottes !
Pas fait 2 kilomètres que le road-book invitait à sortir de l'autoroute sur une bretelle qui indiquait "Services". Plein fait, je suis reparti confiant, le nez au vent ;-)
Suivirent plusieurs arrêts pour photographier une église lugubre entourée de vieilles tombes, j'adore les églises lugubres entourées de vieilles tombes, un pont doublé de l'ancien avec un barrage en arrière plan, j'adore les vieux ponts qui enjambent les rivières et les barrages en arrière plan, l'entrée de Girvan (WP21), son pont et le monument à la mémoire de ses soldats, j'adore les ponts, les rivières et tout ce qui va avec mais, ça, vous le savez déjà !
Tout est prétexte à immortaliser ces images qui défilent et qui suscitent l'admiration ...
Ce n'est que 150 bornes après le départ que j'ai marqué le premier véritable arrêt du jour.
C'était à Straiton dans un tea-room appelé "The Buck".
J'y ai retrouvé Viviane et Philippe (BMW R1200R) qui dévoraient un gâteau au chocolat qu'ils m'ont chaudement recommandé. Il y avait là aussi Chantal et Alfred (R1200 RT rouge) qui s'apprêtaient à partir.
J'ai ensuite été rejoint par Aline et Didier (Tiger 800, enfin un connaisseur !) et pendant que je sirotais un café "à la pompe", Aline se laissa tenter par un "scone" fait maison par la patronne qui était présente en cuisine, dans la même pièce en fait ! Le nombre de "mmmhhh" qu'elle a meuhmeuhmé Aline, je vous raconte pas, tant c'était delicious !
On a un peu bavardé avec les très sympathiques tenanciers et nous avons appris qu'ils partaient à la retraite et que la boutique était à vendre. Frôlant tous les 2 les septante ans, ils le méritaient amplement. Combien de gens de passage ont-ils comblés pendant 50 ans de (très) bons et loyaux services, Dieu seul le sait, lui qui a inventé le péché de gourmandise ...
J'ai ensuite poursuivi sur la B7045 et Kirkmichael, puis l'A77 jusque Rosemount, l'A78 sur Irvine et suis arrivé au restaurant "The Waterside" à Seamill ...
Le Tripy invitait à s'y restaurer et c'est ce que je fis.
Il y avait là une belle tablée occupée par des membres de notre groupe (Valérie et Vincent, Véronique et Jean-Jacques, Josiane et Henri, ainsi que Bruno, Eric) ...
Impossible de se joindre à eux et c'est donc tout près de là que Paul et moi nous sommes installés et avons commandé des "wraps" au "pork" que nous avons mangé en tête à tête ...
A noter que, comme d'habitude, il faut aller au bar, passer sa commande, payer et attendre qu'on vienne vous servir à table. Il y a donc intérêt à vérifier le numéro de la table AVANT de passer commande. Il est arrivé à deux reprises au moins, qu'on nous remette une cuillère en bois sur laquelle figurait le n° ou la lettre attribuée à la table. Plutôt sympa, non !
Lochs, lakes, je ne m'aventurerai pas à faire la différence : sachez qu'ils sont tous deux constitués d'eau, douce ou pas !
Voyez plutôt ce qu'en dit wikipédia !
Vous voilà bien avancés n'est-ce pas ? Fallait pas demander ;-)
Pour la pénitence, je vous invite à chercher le Loch Harlochtay sur la carte !
Petit indice : si vous ne le trouvez pas, demandez à William DUNKER, il vous filera sûrement un tuyau...
Après "The waterside" je suis reparti seul, une fois encore.
Ne connaissant pas particulièrement bien l'un ou l'autre motard ou l'un ou l'autre groupe, j'ai préféré rouler "à ma main". Rien de plus compliqué que de s'inscruster dans un groupe plus rapide ou plus lent que soi : soit on prend des risques inutiles, soit on s'ennuie à en bailler dans son casque. Dans les 2 cas, c'est dangereux et il vaut mieux dès lors rouler en solitaire et partager à l'étape, voyez ?
125 bornes plus tard, je suis arrivé à "The tyndrum inn" à Crianlarich, à peu près en même temps que Paul et sa Ford Transpeed.
On y a pris un café ensemble, on a écouté quelques tubes des années soixante-dix ou septante, je ne me rappelle plus bien, si ce n'est qu'on essayait de se souvenir souvenir du titre et du nom du chanteur ...
Il ne restait plus alors que quelques "way points" pour atteindre l'hôtel, le Croit Anna situé à Drimarben.
Si l'aspect extérieur du bâtiment laissait franchement à désirer, à quelques exceptions près, je n'évoquerai pas la mésaventure de Phiphi et Vivi qui se grattent toujours à l'heure qu'il est, les chambres étaient plus que correctes et spacieuses, la nôtre donnant sur le lac, à moins que ce soit le loch ou le bras de mer, le fjord, le firth, enfin que soit !!
J'ai appelé ma Douce pour donner de mes (bonnes) nouvelles.
Le restaurant nous a réservé à tous une drôle de surprise : si la carte proposait 3 entrées, 3 plats et 3 desserts au choix, ce qui est plutôt bien, chacun y trouvant normalement son compte, le service était extrêmement rapide. L'entrée arrivait dans les 5 minutes de la "commande" et le reste suivait à la vitesse grand "V", certains membres du service allant jusqu'à débarrasser la table alors qu'un convive n'avait pas terminé ...
Si une mise au point a été faite sur l'insistance de Paul, le service est resté ultra rapide tout au long du séjour mais, cette fois, avec le sourire.
Nous avons remarqué que plusieurs serveuses, dont Michelina qui s'est occupée de nous les 2 premières soirées, avaient le même rire que nous avons qualifié de "goat laughing". Quand nous avons entendu celui de la patronne, nous avons compris que c'était sans doute un important critère de sélection pour l'engagement ;-))
Le soir, après le repas, avec Karine, Jacques, Philippe et Jean-Louis, nous sommes descendus au lochfjordfirthlake et avons marché un moment sur les galets qui le bordaient. Nous avons eu la chance de voir passer 4 phoques qui remontaient le courant ... ou le descendaient, c'est vous qui voyez ... ou pas !
On commence là aussi par les photos, histoire de planter le décor !!
D'après le programme, on était censé faire la "Boucle sud" ce jour-là mais, étant donné que nos belges disputaient leur quart de finale le lendemain, 10/07, contre nos voisins français, il a été décidé de permuter les boucles, laissant la plus courte au lendemain afin d'être de retour au plus tôt à l'hôtel.
Tout cela alors qu'on sait pertinemment bien que Nessie n'est J-A-M-A-I-S apparu un lundi, car il n'est pas du lundi le Nessie, tout le monde le sait, "ness" pas !! On n'avait dès lors A-U-C-U-N-E chance de le voir alors que mardi, peut-être, qui sait ... Tout ça à cause du foot : shit alors !!
Etant donné que l'hôtel était intransigeant sur les horaires, avec un repas du soir prévu à 19h30, certains ont même envisagé de manger plus tôt, au dehors et de regarder le match sur grand écran ...
Et donc nous voilà partis pour cette boucle "monstrueuse" ... de 328 bornes sur papier, 313 d'après le Tripy et sans doute encore d'autres distances pour les Tom Tom et Garmin, jamais d'accord sur R-I-E-N !!
Heureusement que tous les chemins mènent à Rome sinon ça serait le vrai bordel !
Sortie de l'hôtel, à droite toute sans oublier bien entendu qu'on ROULE A GAUCHE. On est sur l'A82, Achintore Road, on passe par Argyll puis Spean Bridge et après +/- 45 km on arrive à Fort Augustus.
C'est l'endroit qu'a choisi le Loch Ness pour se rétrécir et faire le joint avec le Canal Calédonien. Si j'en crois le type qui m'a renseigné sur place, il y a 5 écluses entre les deux que les petits bateaux de plaisance doivent franchir à concurrence d'une dizaine de minutes par palier. Une curiosité ces écluses, même si on les rencontre ailleurs également ...
27 bornes plus loin, on est arrivé sur le Château d'Urquhart (prononcé "Euhqueute" en gros !). Je l'ai arpenté, de long en large, en hauteur et en profondeur en compagnie de Rudy et Françoise.
Construit sur une colline, il donne accès à de très beaux panoramas sur le Loch Ness.
J'ai terminé la visite en assistant à la projection d'un petit film d'une durée de 10 minutes environ. J'aurais dû commencer par ça car elle se termine par une belle surprise qu'il vaut mieux voir en tout début de visite !
Par ailleurs, lorsque le présentateur a demandé en quelles langues on désirait les sous-titres, j'aurais bien fait de dire "French" car, entre le parler anglais, les sous-titres en allemand et en espagnol demandés par les voyeurs présents, j'avoue que je n'ai pas tout bien compris ;-)
Finalement, mon anglais est bien pauvre et mon tailleur est riche, indeed !
Un peu plus loin il y avait le "Loch Ness center & exhibition" que j'ai zappé parce qu'on m'a dit qu'il ne présentait pas grand intérêt, sauf pour les jeunes (?) ce qui n'est plus mon cas depuis belle burette ;-)
J'ai donc continué, sans désemparer jusqu'au WP 27 et CROMARTY où se trouvaient déjà quelques participants au voyage. Contrairement à eux, avec Paul qui avait délaissé sa Ford Transpeed au profit de sa Pan, un joyau de la technologie nippone faut-il le souligner, on a mangé dehors, sur un banc, face au ... Cromarty Firth, comme je vous le dis, au "Royal Hotel" !!
On a pris des "wraps" (des "rouleaux") farcis au choix : ce n'est pas cher et c'est définitivement bon. Quelques crudités pour accompagner les rouleaux et c'est le printemps ... ou l'été ... ou ... de saison !!
Des plateformes pétrolières
Nous faisaient face dans l'estuaire
et Paul de me raconter que lors de la reconnaissance il avait vu des bateaux tirer des éléments de ces plateformes et de penser qu'on les fabriquait là ...
Après une brève recherche voici ce que j'ai trouvé concernant ces plateformes ...
Il s'agit donc plus d'un cimetière que d'une ... maternité !
A noter que Patrick & Dani (1200 RT ancien modèle) nous ont rejoints en toute fin de repas mais la cuisine était fermée : ils ont dû se contenter d'un paquet de chips et d'une boisson : un détail qui a son importance pour la suite ;-)
Quelques "Points de vue" plus tard, dont un où il était possible de voir des dauphins semble-t-il (WP 33 du Tripy), on est arrivé aux "Falls of Foyers".
Si certains ont dévalés les nombreuses marches, sans tomber, pour voir les chutes (!!), n'est-ce pas Dani et Patrick, d'autres, comme moi, se sont contentés de photographier le panneau (!) et de s'installer à la terrasse du café d'en face. Ils étaient sur le point de fermer boutique et j'ai pu avoir une canette de soda aussi brun que sucré, voyez, in extremis !
J'ai pensé à Patrick et Dani qui allaient trouver porte de bois en remontant des chutes : rien à bouffer à Cromarty et rien à boire ici, quelle galère !!
Il est légitime de s'étonner du fait que certains établissements ferment si tôt leurs portes dans des endroits somme toute fort touristiques ...
Il semble que "les heures supplémentaires" soient un dilemme aussi bien dans le chef du patronat que probablement dans celui du personnel (?)
On a encore marqué l'arrêt au "Suidhe viewpoint" : on ne se lasse jamais de la beauté sauvage qu'offrent les paysages "scottishois".
43 bornes plus loin, on s'est recueillis devant le "Memorial Commando".
Retour à l'hôtel, douche et apéro ...
Une toute petite bouteille de whisky tournait sous le manteau et sous la table, bouteille qu'on a partagée à plusieurs.
Voilà qui me rappelle ma dernière cuite au Glenlivet d'abord et à l'Edradour ensuite lors de la fête des pères ...
Pas fier, le père !!
A signaler que si le service était du genre "rapide", personnellement j'ai toujours apprécié les plats servis, que ce soient les entrées, les plats ou les desserts.
Un petit bémol toutefois avec parfois le manque de pain et, pour certains qui avaient réservé un "special of the day" le matin lors du petit déjeuner, se voir obligés de prendre autre chose parce qu'il n'y avait plus de "special of the day" !! Peut-être que certains autres, qui n'avaient pas réservé le matin, détournaient l'assiette des autres, je ne sais pas et ne vois pas d'autre explication ... sauf un manque d'organisation !
Comme d'hab, les photos d'abord pour bien planter le décor !
Plein fait la veille (à 19h04 au MRH Retail BEN de Fort William), je pouvais filer sans m'inquiéter de l'autonomie suffisante du réservoir de la Tiger.
A bâbord toute cette fois, au sortir de l'hôtel Croit Anna.
Si je ne m'abuse il pleuvinait ce matin-là. On allait enfin voir l'Ecosse sous son vrai jour, fatigués que nous étions par ce soleil envahissant !!
Sur le trajet, régulièrement saupoudré de petites routes dégradées comme on les aime depuis qu'on fréquente Cap et Europamoto, divers "spots" à voir tels le "Glen Coe visitor center" (au 42ème km) où je n'ai rien vu et le "Kilchum Castle" au 88ème kilomètre qui imposait de parcourir 1500 mètres à pied pour daigner montrer ses tours et où je n'ai rien été voir.
A un moment, sur une petite route bordée par une rivière qui coulait au milieu d'un dédale de pierres j'ai marqué l'arrêt non loin d'une tente plantée là, au milieu de nulle part. A croire que le camping sauvage est encore autorisé dans ces contrées et dès lors qu'il est autorisé il ne serait plus sauvage n'est-il pas ?
Je comptais vite vite prendre quelques photos pour ne pas déranger la quiétude des campeurs lorsque d'autres motards sont arrivés et ont, eux aussi, planté leurs béquilles juste à côté. On était finalement une petite dizaine à s'être réunis là pour photographier cette curiosité géologique ...
Finalement les campeurs sont sortis de la tente et on a pu constater qu'ils étaient d'avantage dérangés par les ... moustiques que par notre présence, l'endroit en étant infesté.
Ils étaient tous vêtus de pied en cap avec, sur le visage, des filets comme les apiculteurs ... et pas les acupuncteurs comme je l'ai erronément dit, même s'il s'agit quelque part dans les deux
cas de piqures, voyez ;-)
Au 125ème kilomètre on est arrivé à INVERARAY où nous avons eu un peu de mal à trouver un stationnement malgré la courtoisie de 2 motards locaux qui bougèrent leurs montures ...
On a investi "The Inveraray Inn" et chacun à son tour nous avons commandé des boissons chaudes. C'est qu'en plus du "scottish crachin" les températures avaient sérieusement baissé. Moi qui avait ôté la doublure de mon blouson la veille ou l'avant-veille suite aux sarcasmes d'Yvan, je regrettais (presque) de l'avoir laissée à l'hôtel ...
Dix bornes plus loin, il y avait le "Aucindrain open air museum"
je m'y suis arrêté un certain temps, un temps certain même, pensant être rejoint par l'un ou l'autre pour visiter ensemble les lieux mais personne n'est arrivé et, au bout d'une dizaine de minutes, j'ai repris la route, volle gas comme on dit dans le nôôôôôôôrd de la Belgique !
34 kilomètres plus loin, après avoir snobé le "Crarae Garden", je suis arrivé à Cairnbaan. En face de l'écluse, le ... Cairnbaan Hotel où Valérie, Véronique, Vincent et Jean-Jacques étaient déjà attablés.
Sont arrivés également Antonina et Angelo, Yvan, Pascal, Georges, Philippe et Viviane, Éric et Josianne, de sorte qu'on a rassemblé toutes les tables restantes pour n'en former plus qu'une, bien grande.
Le serveur était un peu débordé et je pense avoir contribué à le rasséréner quelque peu en traduisant l'un ou l'autre propos au moment des commandes ;-)
Mon anglais est pauvre certes et concernant mon vocabulaire : Il est plus petit que le jardin de mon oncle ... mais il est plus grand que le casque de mon neveu ...
J'ai dû me laisser tenter par un hamburger maison !
On est reparti en passant sur le pont au dessus du canal ...
Deux WP plus tard, on a fait un arrêt au charmant petit port de Crinan.
Plus loin il y avait le "Kilmartin Musuem", zappé !
Puis le Carnasserie Castle, zappé !!
Puis encore le "Arduaine Garden", zappé itou !!!
Enfin on est arrivé à OBAN où on s'est installé à la terrasse du Cuan Mor bar.
On y a rencontré des belges néerlandophones qui faisaient un voyage en "oldtimers" et avec lesquels nous avons échangé quelques mots.
5 bornes plus loin, on est arrivé au Dunstaffnage Castle. J'ai fait la visite sommaire des lieux avec Patrick et Dani ainsi que Fred et Chantal, deux couples hautement sympathiques avec lesquels j'aurai l'occasion de partager d'autres moments ... mais n'anticipons pas, "chaque chose en son temps et pis les vaches seront bien gardées" comme disent les bergers scottishois.
Il y aurait encore eu à voir les "Falls of Lora"et la "Stalker view" mais le temps commençait à manquer. Après un arrêt à la pompe "Gleaner Onich Services" pour un plein bien arrosé, j'ai rejoint l'hôtel à 18h15 environ.
Pas trop le temps de tortiller car, finalement, la direction avait accepté d'avancer le repas à 19h15 (!) pour libérer plus tôt les amateurs de foot.
Entre charentaises, tout le monde était là : le plan B avec "pizza en ville et grand écran" était tombé à l'eau faute de combattants.
Perso j'ai dégusté mon haggis "à m'n'aise" et j'ai assisté à la seconde mi-temps du match entre les diables rouges et les bleus de France.
Je ne dirai rien sur le sujet mais sachez que je n'en pense pas moins.
Pas le coeur à la fête après ça, j'ai gagné mes appartements rapidement.
Les photos ! Les photos !! Les photos !!!
On se calme les enfants !!!! Les voici, les voilà !!!!!
Cette fois il pleut VRAIMENT, une véritable averse de pluie, avec de l'eau, des "cats and dogs" comme on dit dans le coin ...
On enfile donc les plastiques avant de prendre la route et rouler sur des oeufs, "to roll on eggs" comme on dit dans la langue de Shakespeare, en évitant de les "scrambler" !
Pour conjurer le sort sans doute, on commence par ... des chutes : les "Lower Falls", à 13,4 km de l'hôtel. J'y arrive sous la pluie. Je sors l'appareil photos pour arrêter ... le fil de l'eau. Je suis à Achriabhach, presqu'une formule magique ... Je rebrousse chemin sur près de 7,5 km et reprends l'axe principal, l'A82 !
L'A82, une "départementale" roulante à souhait. On peut y faire des dizaines de kilomètres sans y croiser pratiquement personne, une route qui invite à ouvrir !
37 kilomètres plus loin, le Tripy signale la présence du "Laggan Dam", un barrage construit dans les années 30. Je m'y arrête également et le mitraille à nouveau en tentant de trouver le meilleur angle de prise de vue. Il y a des photographes, professionnels sans doute, qui vont jusqu'à faire le poirier pour ramener le meilleur cliché !!
Encore 40 kilomètres soit 24,85 miles et me voilà sur le parking de la distillerie de Dalwhinnie l'ourson.
Pas de visite guidée pour expliquer le processus de fabrication. Juste un tour dans le shop où je participe à une petite dégustation et où un gars nous explique l'utilisation d'une pipette à eau qui permet de mélanger eau et whisky jusqu'à trouver le dosage parfait qui permet de dégager les meilleurs arômes ou "flavours" pour chaque nez et chaque papille.
J'avoue que je n'ai pas tout bien compris ;-)
Avis aux vrais amateurs : les explications et les conseils sont les bienvenus !
Après ça et 33 bornes plus loin, on est arrivé à "The House of Bruar", un supermarché du vêtement de luxe écossais si j'ai bien vu ^^. Il y avait également quelque part des "falls" à voir mais on a bu un café avec Franck, Michel et Georges. A la table d'à côté il y avait Antonina et Angelo qui faisaient de même.
Tiens, c'est drôle : alors que j'étais à l'instant sur le site de "Bruar" une fenêtre de conversation s'est ouverte et un certain Lewis m'a demandé si je désirais des renseignements, ce à quoi j'ai répondu que j'étais de passage et que je racontais juste le voyage que je venais d'entreprendre en Ecosse ...
Apparemment, j'ai loupé le château de Blair qui se trouvait à 3 miles de là. Dommage, un beau château tout blanc c'est plutôt rare, en Ecosse en tout cas ...
On était à mi-chemin environ lorsqu'on s'est pointé au "Queen's View Cafe" à Pitlochry dans le PERTHSHIRE (allez, on sort le bout de la langue !).
Voilà un endroit qui, d'après le Guide Vert Michelin, mérite 3 étoiles.
C'est vrai que le panorama qu'il donne sur le Loch Tummel et le "Tay Forest Park" est ... royal !!
Cela dit, il pouvait attendre et, comme on avait grand faim et soif, on a d'abord investi le café. Et comme le soleil était revenu, on s'est installé en terrasse avec d'autres. J'ai pris un "today's special", un hamburger en fait !
J'ai aussi pris une "Light Ness" à 3,8% qui m'a bien désaltéré ...
Et donc, après ce simple mais bon repas, on est allé tirer le portrait à la reine, enfin, à ce que la reine a vu en 1866 lorsqu'elle passa, tel le condor, el condor pasa !!
Allez, on chante tous en choeur :
I'd rather be a sparrow than a snail
Yes, I would
If I could
I surely would
I'd rather be a hammer than a nail
Yes, I would
If I only could
I surely would
Away, I'd rather sail away
Like a swan that's here and gone
A man gets tied up to the ground
He gives the world its saddest sound
It's saddest sound
I'd rather be a forest than a street
Yes, I would
If I could
I surely would
I'd rather feel the earth beneath my feet
Yes, I would
If I only could
I surely would
Bravo ! On est loin du duo mythique, mi-raisin, mais avec un peu de persévérance et ... beaucoup de travail, on arrivera à leurs chevilles ;-)
Bon, c'est pas tout ça mais il y a de la route à tailler comme dit la marionnette de Michel DEJENEFFE.
Et encore 30 bornes au compteur avec arrêt-minute près du Château Menzies.
Michel, sur sa R1200R immatriculée en France (il habite maintenant en Bretagne, à Douarnenez) est venu se ranger juste derrière la Tiger pour en faire de même. Je suis reparti quelques minutes avant lui et j'ai tracé comme un malade, en respectant toutes les limitations de vitesses au mile près bien entendu, jusqu'à atteindre les "Falls of Dochart".
Elles sont situées à l'extrême ouest du Loch Tay (on n'est plus très loin du Loch Harloch Tay, hein William ?). Ses eaux blanches sont visibles du pont du village de KILLIN. C'est juste après ce pont que nous avons garé nos motos.
Il y avait une auberge juste en face.
Si je me suis contenté d'un café, Paul a voulu goûter au "scone".
Pas top le scone apparemment et même pas servi avec la "clotted cream" qui fait toute la différence ;-)
Il restait 100 bornes à dérouler pour rejoindre le frais hôtel Croit Anna.
On s'est encore arrêté dans le "mist" pour photographier les montagnes cachées sous les nuages, des images de la vraie Ecosse en quelque sorte, celle qu'on s'attend à voir, couverte de brume et de nuages noirs ;-)
Etant donné que je n'ai pas grand souvenir de la soirée je vais en profiter pour faire une petite charentaise concernant les repas du soir à l'hôtel.
Vous savez déjà qu'on avait le choix entre 3 entrées, 3 plats et 3 desserts. Ce que vous ne savez probablement pas c'est qu'il y avait un petit livret sur chaque table avec les menus disponibles du lundi au dimanche : monday, thuesday, wednesday, thirday, friday, saturday and sunday, "comprenay" ??
Parfois, comme déjà dit également, à l'heure du "petit-déjeunay", on nous signalait un "today's special" pour lequel on pouvait "optay" en lieu et place du plat principal du soir.
Tout cela était "réglay" comme du papier à musique ou presque ^^ et explique probablement pourquoi le service était aussi rapide.
Pour ce qui est du timing, il était d'autant plus serré qu'il y avait parfois plusieurs groupes à nourrir. Il faut savoir que l'hôtel accueille de nombreux groupes de "elderly people" qui débarquent par autocars entiers !
Les animations du soir sont au diapason avec de la musique d'époque et des jeux de Bingo !!
Ce soir là, les anglais ont aussi perdu leur demi-finale face à la Croatie, un peu dans un semblant d'indifférence générale d'ailleurs, un écossais n'étant pas un anglais et vice-versa ...
Je me suis rapidement éclipsé : j'étais fatigué et j'avais envie de calme et de silence, une fois n'est pas coutume ;-)
Très longue boucle, n'est-il pas ?
Le G.O. avait prévu un petit raccourci de 53 kilomètres sur l'île même car pour ce qui était de s'y rendre et d'en revenir, il fallait compter 2 x 125 kilomètres sur les mêmes A82 et A87 qui menaient au pont qui enjambe le Kyle of Lochalsh.
Si Jacques D. avait pris la précaution de retendre la chaîne de sa GS 800 deux jours plus tôt, aussi loin que je sois concerné, j'avais juste "sproutché" quelques jets de graisse la veille en fin de balade.
Faut dire que le terrain, légèrement en pente, ne se prêtait pas trop à mettre la moto sur la béquille centrale sans l'aide de l'une ou l'autre bonne âme, ce qui ne fut pas le cas. A sa décharge, il faut dire que je n'ai rien demandé à personne et que rien ne tombe du ciel sans quelques incantations ;-)
A peine 12 way-points pour atteindre le "Skye Bridge", c'est dire si la route était simple et directe ;-)
Et de fait, on n'a pas tourné autour du Pô, c'eut été bien difficile j'en conviens ...
J'ai malgré tout pris le temps de faire deux haltes : la 1ère à 9h25 et la seconde à 9h48. Les paysages offrent souvent un spectacle tellement fascinant qu'il serait criminel de les traverser sans leur jeter un regard appuyé !
Arrivé à un jet de pierre qui roule du pont, j'ai rangé la Tiger au plus près d'une balustrade relativement haute. Debout sur les cale-pieds j'ai pris la photo du pont. Plutôt déçu d'ailleurs par cette oeuvre du génie civil. On ne croise définitivement pas tous les jours celui de Millau, c'est sûr ;-)
J'ai rejoint Philippe M., Henri et Josiane, Bruno ainsi qu'Eric dans un parking face au "takeway food & drink" Carters Cabin à l'entrée de l'île.
L'endroit, comme l'envers d'ailleurs, était fait de bric et de broc, avec quelques panneaux comportant des maximes pleines de bon sens ou de "nonsense" typiquement british, euh scottisch !!
Il y en a une en particulier que j'ai appréciée :
"Life isn't about waiting for the storm to pass but learning to dance in the rain"
Tou doudou dou
Tou doudou dou dou dou
Après le grand café servi en gobelet, on est reparti de plus belle ...
Tou doudou dou
Tou doudou dou dou dou
I'm dancing and singing in the rain ...
Je précise qu'il ne pleuvait pas ! Il faisait plutôt frais mais sec, mais frais !!
A midi on est arrivé à Portree. C'est là que Paul avait mangé au Granary Restaurant, lors du précédent voyage.
Mais l'endroit était bondé aujourd'hui et nous avons dès lors passé notre chemin ...
Quelques arrêts pour profiter encore et encore des beautés que Dame Nature a enfanté sur cette terre, notamment des couleurs "entre ciel et mer" à tomber, sans se faire mal ...
Je me suis surpris à rouler longuement debout sur les cale-pieds pour m'en mettre plein les yeux et les poumons ...
On est ensuite arrivés à Kilt Rock, surnommé ainsi parce que la falaise présente cette forme évasée et plissée à sa base ...
Il y avait là un joueur de cornemuse, enfin !
Plus loin, je suis revenu sur les couples Jean-Jacques/Véronique et VIncent/Valérie que j'ai suivi un moment en rongeant mon frein ;-)
Au WP25, alors qu'ils poursuivaient sur le road-book, je suis parti à droite pour faire le plein, un picto sur le Tripy me renseignant une station service dans cette direction.
Juste à côté il y avait un snack appelé "The hungry gull" : je n'ai pas pu résister à cette dénomination, en pensant à Pierre M. resté en Belgique.
J'ai opté pour un "fish & chips" bien gras et bien bon en définitive.
J'ai aussi (enfin !) acheté une brosse à dents au shop : je l'avais aussi laissée en Belgique. Jusque là j'avais fait avec ... les moyens du bord et pas avec la brosse à WC. J'ai une grande gueule certes mais pas à ce point là ... et ... quand bien même, vous imaginez l'haleine après ça !?!?!
Quoi ma gull, qu'est-ce qu'elle a ma gull ?
Je n'ai laissé aucune miettes à la mouette affamée et suis parti repu. J'ai retrouvé le WP 25 et, à peine quelques yards, feet and inches plus loin, j'ai aperçu les participants que j'avais laissés une demi-heure auparavant, attablés à la belle terrasse du restaurant "Ferry Inn".
Et donc, j'ai klaxonné en passant devant le "Ferry Inn" et j'ai poursuivi ma route : toudi su l'voye, toudi su l'voye !!
44,4 kilomètres et des poussières plus tard, je suis arrivé au "Dunvegan Castle" où j'ai fait mine de rentrer dans le parking, puis je me suis ravisé et je suis allé voir le tarif à l'entrée : 14 livres pour la visite, mazette, de quoi vider ma bibliothèque !!
Il y avait une petite route qui filait à travers bois et, histoire de voir, j'ai poussé mes investigations plus loin. Philippe M. était là, avec sa vieille R 1200 GS Adventure, qui s'apprêtait à inspecter les lieux en quête de "LA" photo que personne n'aura.
Il y avait une clôture avec une affiche : "Beware the bull" qui veut dire, si je ne me trompe pas, "Fais gaffe à tes boules !" mais je vois mon gaillard l'escalader (pas le bull, la clôture bien sûr !) et partir à travers champs ...
J'ai eu un peu plus de mal que lui à en faire autant. Normal, je lui rends quelque chose comme 30 centimètres soit un pied en mesure anglaise mais une tête chez nous, vous suivez ? Vous ne suivez pas ??
J'ai ajouté une photo pour que vous compreniez exactement ce que je voulais dire.
Entre charentaises, merci à Yvan pour cet instantané plein de cruauté ;-)
Cette excursion en dehors des sentiers battus nous a permis non seulement de photographier le château (invisible de la rue) mais également le lochfirthfjordlake qui l'entourait avec, à nouveau, de magnifiques mélanges de couleurs qui feraient le désespoir d'un peintre amateur ...
Et, pour la petite histoire, sachez que le "bull" n'a pas ramené ses boules. De toute façon, je suis Vierge (?) mais ascendant Lion, voyez ? J'aurais rugi , il aurait meuglé discrètement et serait reparti la queue entre les jambes !!
Etape suivante : "Talisker distillery" à Carbost. C'est la seule distillerie de l'île. J'y étais une petite demi-heure plus tard.
L'endroit était bondé et, dans la mesure où je n'avais pas l'intention de faire la visite, je suis reparti, comme en quarante après avoir pris quelques photos !
50 bornes plus tard, je repassais sur le "Skye Bridge" et je disais bye-bye à l'île de Skye : une bien belle île sur laquelle il faut avoir été si on visite l'Ecosse !
Un autre "spot" qu'il est I-N-D-I-S-P-E-N-S-A-B-L-E d'avoir vu et photographié c'est bien entendu le Eilean Donan Castle à Dornie.
Là aussi plein de monde ... mais pas comme sur la place St Marc rassurez-vous, cela reste à taille humaine.
Le temps de tirer le portrait à Eilean, de face, de profil, de trois-quart avant gauche, de trois-quart avant droit ... que la cafétéria était fermée, nom d'un petit bonhomme en Tiger 800 !!!
Dans un coin il y avait un distributeur de boissons. J'y ai glissé 2 livres, il m'a rendu une chiée de shillings, diling, diling, mais point de boisson, non !! Une arnaque Jack, pote !
5 bornes plus tard, à la demande du pratique Tripy qui m'affichait une pompe à l'écran, je me suis arrêté pour faire le plein. J'en ai profité pour m'acheter un soda que j'ai descendu plus vite que mon ombre !!
Après ce fut la splendide route du retour avec ses 125 bornes de virages par monts et par vaux, sans passer par Barvaux, et encore et toujours ces paysages dont on ne se lasse définitivement pas.
Le soir, après le repas vite fait bien fait, je pense qu'on a un peu trainé dans la salle où un musicien jouait des vieux trucs qui rappelaient sans doute bien des choses à l'assistance car quelques un(e)s se sont levé(e)s pour ébaucher quelques pas de danse endiablée ;-)
J'ai fait plus ample connaissance avec l'un ou l'autre. Il faut savoir que sur les 33 personnes qui étaient du voyage, il y avait 10 nouveaux venus qui en étaient à leur premiêre expérience avec Europamoto.
A les entendre tous, ils se félicitaient d'être là et ne tarissaient pas d'éloges.
Et oui, tout à une fin, il fallait déjà envisager le retour.
La veille, j'avais rassemblé toutes mes affaires, en tentant un premier "tri" entre les sales, les moins sales, les presque propres et les propres, histoire de m'y retrouver dans le top-case ...
Tout y est rentré et il n'a pas été nécessaire de m'asseoir dessus pour le boucler !
Voici donc, à la demande générale, les photos de ce jour !
Petite mise au point avant d'aller plus avant !
En fait, il ne s'agit pas d'une véritable "étape de liaison" comme on l'entend généralement. Hein ? Qu'est-ce qu'il dit ?? Il dit qu'on
l'entend GENERALEMENT !! Aaah, bon ...
Si le point d'arrivée du jour se rapproche timidement de Hull, la boucle remonte d'abord franchement vers le nord de l'Ecosse et elle est, de surcroît, truffée de petits "P.O.I.'s" ou "peas" en scottishois !
A commencer par le Ruthven Barracks à NEWTONMORE situé au 85ème kilomètres et dont vous voyez la photo ci-dessus.
Comme le souligne Speed : "Belle baraque, mais il y a quelques travaux à faire pour espérer y habiter, à commencer par une toiture complète".
Au moins, l'acheteur sait à quoi s'en tenir, il n'y a pas de vices cachés et pas de (baby) dol en vue ...
Après un crochet à la distillerie de Ballindalloch on est arrivé à celle de Glenlivet où nous avons marqué un long arrêt.
On avait déjà +/- 160 kilomètres dans les lattes et l'heure avançant, certains dont Vincent ont pris l'option de manger sur place.
J'étais à sa table avec Valérie, Véronique et Jean-Jacques mais nous nous sommes personnellement satisfaits d'une boisson (non alcoolisée).
C'était un peu la foire aux cadeaux et la caisse enregistreuse a bien crépité apparemment. Je me suis laissé tenter par une bouteille de single malt de 12 ans d'âge à 36£, peuchère.
Pour rappel, lors de la fête des pères, je venais juste de vider en très bonne compagnie une bouteille de Glenlivet qui trônait ou traînait, c'est vous qui voyez, au dessus du bar à la salle à manger depuis ... bien trop longtemps !
C'était donc l'occasion de renouveler la "réserve" !
20 bornes plus tard on atteignait TOMINTOUL.
Il y avait déjà là une belle brochette de motos, alignées comme à la parade.
En face, des bancs et des parasols. Plus loin, le restaurant "The clockhouse" où nous sommes allés passer commande.
Perso j'ai pris un "ploughman's lunch" fait de pork pig ham, pickels, apple + salad with bread.
Je signale qu'il ne s'agit pas du "plat du plouc" comme lu quelque part, mais plutôt du plat du paysan, synonyme de laboureur, ok ? Cela se prononce d'ailleurs un peu comme "plamène", re-ok ??
D'autres ont pris une "chicken Ceasar salad" : ave à eux, "morituri te saladutant" comme on disait dans les arènes ...
Tiens, puisqu'on est dans l'arène, je rebondis subtilement sur la famille royale d'Angleterre, avec Elisabeth II et consorts ...
Car il faut savoir qu'après ça le parcours passait au pied du château de Balmoral...
Nous avons franchi le pont sur la rivière Dee qui donnait accès au château.
J'ai questionné une hôtesse postée à côté du "ticket office".
Il fallait compter au moins 1h30 pour faire la visite prévue avec audioguide et "trailer pickup" pour nous mener au point 1 du parcours.
Pour une visite "digest", entendez sommaire, elle m'a conseillé de nous rendre directement face au château d'abord, au "ballroom" ensuite et enfin aux points 6, 7 et 8, à savoir les jardins (légumes & fleurs).
C'est l'option que nous avons choisie avec Valérie, Véronique et Vincent.
Au guichet j'ai pensé à signaler que j'étais "senior" (+60 ans) ce qui m'a fait une réduction de 1,5 £. J'ai tendance à oublier que je suis vieux et il serait idiot de passer à côté des rares privilèges que cela nous octroie, n'est-il pas ?
Nous sommes donc partis à l'assaut du château de Balmoral, résidence d'été de la famille royale.
D'abord le corps de logis, ensuite la "ballroom" où il était apparemment interdit de prendre des photos (?) : "non comprendo seniorita, non habla ingles !"
Puis vint le tour des potagers et enfin des parterres de fleurs.
Tout cela est bien beau, parfaitement entretenu et mérite assurément qu'on y passe plus de temps.
C'est très, trop souvent le problème lorsqu'on essaye de voir un maximum de choses tout en taillant de la route !
Au moment de quitter le château, le bruit a couru que nous ne pouvions absolument pas emprunter l'itinéraire qui avait été prévu à l'origine, la faute à un accident très grave survenu à quelques kilomètres de là.
Sachant qu'il s'agissait d'un motard, décédé dans l'accident, Paul qui était d'abord parti dans cette direction, eut les pires craintes jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il s'agissait d'un motard britannique.
J'ai fait quelques recherches et j'ai lu dans "The Press and Journal" qu'il s'agissait d'un certain Andrew MURRAY, originaire de Methil in Fife et âgé de 53 ans. Il était connu pour son implication dans des oeuvres caritatives auprès de la communauté des bikers et était surnommé "the Silver Fox".
Encore un qui est parti beaucoup trop tôt !
R.I.P.
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Dès lors il fallait "improviser" un nouvel itinéraire et chacun, qui avec son Tom Tom, qui avec son Garmin, qui avec son Tripy, y alla de son idée !
Renseigné par Philippe D. qui avait pris ses infos auprès de Bruno je crois, j'ai tapé "Recalcul à la destination" sur le Tripy et, sans attendre qui que ce soit, j'ai pris la route, confiant, dans la mesure où il me faisait bien partir à l'opposée de l'accident ...
Fatale erreur bien évidemment, même si le début était en effet correct !!
C'est qu'après une première bifurcation à gauche au bout d'une dizaine de kilomètres, il me faisait prendre à gauche à nouveau (+ 7 bornes environ) : voilà qui commencait déjà à sentir le demi-tour n'est-il pas ?
Là j'ai planté la béquille latérale de la Tiger et sorti la carte d'Ecosse, vierge de tout dépliage jusque là :-)
Pendant que j'essayais de me situer, pas de "Vous êtes ICI" sur ce genre de cartes, j'ai vu arriver Patrick et Dani sur 1200 RT ancien modèle ainsi que Fred et Chantal sur 1200 RT nouveau modèle.
Petit conciliabule et départ avec Patrick en tête de convoi.
On revient sur nos "pas" et rejoint la bifurcation vers "Balmoral Castle", tu connais, tu connais ?
Voyant que le Tripy semblait reprendre ses esprits, je suis passé devant puis c'est Patrick qui a pris la relève jusqu'au croisement d'une grande 4 voies qu'il a failli prendre à contresens : peut-être leur ai-je sauvé la vie à ce moment là car j'ai écraser de toutes mes forces au moins 7 fois, le bouton poussoir marqué d'une trompette au guidon de la Tiger !!
Tout est rentré dans l'ordre, plus de peur que de mal, et ... on m'a laissé rouler devant à partir de là.
Après ça, on est arrivé à DUNDEE où j'ai pataugé sans comprendre les pictos du Tripy.
J'ai le sentiment que le recalcul du Tripy n'est pas au point : plutôt que de signaler qu'il FAUT faire demi-tour, il va toujours de l'avant à la recherche du pont suivant quitte à rallonger de 20 bornes.
J'appelle enfin Paul pour lui signaler ET notre position ET qu'on arriverait très en retard. Il me dit qu'il faut ABSOLUMENT trouver et traverser le pont.
On fait demi-tour, Patrick devant, et on finit par le trouver ce foutu pont : pas évident croyez-le ou non !!
Après ça, tout est rentré dans l'ordre.
On est arrivé LES DERNIERS, mais de peu, à l'hôtel "Best Western The Balgeddie House" à 20h30. On a été invité à passer directement à table sans passer par la case douche.
On s'est juste rapidement changé et aspergé d'eau de toilette et on a foncé au restaurant.
J'ai demandé du foie de volaille en entrée et j'ai eu un sorbet. Je n'ai pas protesté. De toute façon, le serveur avait l'air plus fatigué que moi et il n'aurait sans doute pas compris ;-)
Ce soir là Yvan a fait l'article en essayant de nous vendre des chemises et des polos à l'effigie d'Europamoto mais, malgré son évident savoir-faire, il n'a écoulé qu'une seule chemise.
Et donc, cette étape qui ne devait être qu'une formalité de 355 km s'est transformée en marathon de 500 bornes pour les 3 mousquetaires que nous avons formés le temps d'un long après-midi.
Bah, ça nous fait des souvenirs !
Bonne nuit. Faites de beaux rêves !
D'accord, d'accord, on commence par les photos du jour.
Si dans les BDs d'Astérix et Obélix, tout se termine par un festin en soirée, ici, cela commence toujours par un petit-déjeuner en bonne compagnie.
Cette fois encore j'ai pris un "full english (?) traditional breakfast" et Dani sans doute de se demander où je pouvais bien mettre tout ça dans un aussi petit corps ... Petit mais large, mais
petit, mais large !!
On a rameuté les troupes pour la photo de groupe, celui-ci devant normalement être au complet ...
Je cherche toujours Viviane et Philippe sur la photo : où étaient-ils passés ?
La veille au soir, outre la vente aux enchères des chemises déjà portées par Paul et que toutes les filles s'arrachaient, outre le petit discours de ce dernier pour nous briefer sur la journée du lendemain, il y eut aussi la distribution des tickets pour le "City sightseeing tour" à Edimbourg.
La capitale écossaise était à une soixantaine de kilomètres de l'hôtel et, bien guidé par le Tripy dans le dédale urbain, nous sommes arrivés pile poil au premier parking réservé aux motos.
L'arrêt du bus était à 40 pieds du parking ce qui ne nous a pris que quelques secondes pour y arriver dans l'attente du double deck bus.
Il est arrivé un quart d'heure plus tard environ. Le chauffeur nous a donné des tickets en échange de nos billets (?) ainsi que des écouteurs à brancher dans le bitoniau. Nous sommes tous montés à l'étage. Nous étions une dizaine environ ...
Une fois les écouteurs branchés il fallait choisir son drapeau en fonction de sa langue. A noter qu'il faut toujours sélectionner le drapeau français, ce qui est vexant pour nous autres belges (francophones). C'est parti pour les soixante-dix, les quatre-vingt-dix et autres "francissismes" ;-)
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Interminable la visite, indeed ! Un nombre d'arrêts aussi longs qu'incalculables avec, semble-t-il pour certains, des routes barrées suite à la visite du président des Etats-Unis, Donald Duck Trump (c'est vrai qu'on dirait qu'il a un bec de canard renversé sur la tête, non ?) .
Ceux-là n'ont pas fait le tour "complet" et ont dû marcher jusqu'à leurs motos garées ailleurs.
Nous, pas ! On a fait le tour et on a été déposés là où nous étions montés !
Il est clair que cette formule de City Sightseeing Tour est à faire SI ON A LE TEMPS et qu'on le prend ! On s'arrête à divers points de la ville, on visite, on remonte dans le bus, on redescend plus tard à un autre point, etc, etc ...
Car, n'en déplaisent à certains, je pense qu'Edimbourg mérite qu'on y passe au moins une journée, voire plus. Il y a plein de choses à y voir, à y faire et elle recèle un tas de curiosités !
Dans le groupe, il est clair que ça en a intéressé certains plus que d'autres, n'est-ce pas Jean-Jacques ?
Après, tous ces commentaires dans les oreilles c'était un peu assommant et on n'en retient finalement rien ou, au mieux, pas grand chose !
Cela dit, encore une fois, pour ceux qui aiment la Ville avec un grand "V", elle mérite la visite.
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Revenus au point de départ (vers 12:15), tous se sont mis à chercher un pub pour se désaltérer. J'ai d'abord suivi le mouvement.
Les pubs étant bondés il était difficile de trouver de la place pour une dizaine de belges en goguette.
Du coup, je me suis ravisé. J'ai d'abord fait la file sur la place devant un food-truck pour au moins acheter un soda mais, là aussi, ça trainait.
Finalement, ni une ni deux ni trois, je suis remonté sur ma moto. J'ai croisé Yvan qui m'a dit : "Et puis on dit que c'est moi l'asocial !"
J'ai souri, l'ai salué et suis parti. J'avais besoin de rouler, de prendre l'air : on avait suffoqué sur le toit du bus, croyez-moi.
Putain, qu'on est bien sur cette moto, le blouson largement entrouvert !!
Grâce aux indications du Tripy, je suis sorti de la ville comme ... une fleur !
J'ai fait le plein à Bonnyrigg (11.34 L) , j'ai acheté un Sprite (1.25£).
J'ai franchi "The Scottish Borders" après 23.7 km et 38.5 km plus loin, au WP45, au moment de tourner à gauche vers SELKIRK sur l'A708, j'ai vu une auberge à tribord toute : le "Gordon Arms Hotel" de Selkirk.
Il était bien tard (13:45 environ !) et je décide de m'y arrêter pour casser la graine et boire dans le dé à coudre : ça c'est pour faire croire que j'ai un appétit d'oiseau :-)
A la rigueur, un albatros affamé ...
Pour info, "albatros" ne veut pas dire Alberto en grec !!
Je m'installe dans la partie bar de l'hôtel et je passe ma commande : un "wraps chips", un "main special".
Je suis là depuis 5-10 minutes à peu près qu'arrivent les deux couples en ST / RT, Vincent, Valérie, Jean-Jacques et Véronique.
On se regroupe, dans la salle du restaurant cette fois, et on mange ensemble.
Il restait quelque chose comme 193 kilomètres, quelques yards, feet et autre inches pour atteindre l'hôtel de Gretna.
Mes compagnons de table m'ont demandé si je roulais "avec, une fois", ce à quoi j'ai répondu "Non peut-être !" (comme les français on aime à se moquer de l'accent belge, comprenez ça ?) mais finalement je ne les ai pas attendus.
Je me souviens que Véronique se demandait si elle allait mettre sa petite laine ou pas ...
Les couples ont cela de charmant qu'ils sont tous à peu près les mêmes car, de fait, j'ai la même à la maison ... sauf qu'elle ne roule désespérément pas avec moi, pfffff snifffff !
Et donc, j'suis r'partiiiii via Ashkirk, Appletreehall, Kirkton, Bonchesterbridge, Hobkirk, Saughtree, Deadwater, Kielder, Yarrow, Stannersburn, Donckleywood, et (Bobby) Charlton jusqu'à arriver au WP 58 près de Balligham. J'avais parcouru de l'ordre de 106,5 kilomètres.
Là, dans le parking de l'hôtel "The Riverdale Hall", je vois la R1200 RT bleue de Georges, la R 1200 R noire de Michel et la K 1300 S (?) grise de Franck.
Je freine des 3 disques et viens ranger la Tiger 800 blanche immaculée (nan, c'est pas grossier, nan !!) d'Alberto.
J'investis les lieux et Michel vient à ma rencontre. Il me dit qu'ils sont en train de regarder la "petite finale" à la télé.
Je les rejoins dans un petit salon garni de chaises, de fauteuils et de tables. Je commande un café et regarde avec eux la fin du match.
Dois-je rappeler qui il opposait et par quel score il s'est terminé ?
Nos belges ont battu les anglais par 2 à 0.
Ainsi les anglais nous avaient "laissé gagner" notre dernier match de groupe pour ne pas se retrouver face aux ténors de la discipline (Brésil, Uruguay, France si je ne m'abuse). Et bien là, on les a en quelque sorte laissé perdre la petite finale ;-)
Après cette "charentaise" footballistique on a continué la route. Il restait dans les 85 kilomètres à parcourir, ce que nous avons fait via Simonburn, Westwood, Melkridge, Haltwhistle, Greenhead, Banks, Brampton, Smithfield, Longtown, Springfiel pour arriver enfin à Gretna, au même hôtel qu'à l'aller.
J'ai rangé la Tiger dans l'arrière-cuisine :-)
Ouais, c'était à l'arrière de l'hôtel et ça donnait probablement sur l'arrière des cuisines, c'est pour ça que je le dis, m'enfin !!
J'ai pris un "large" verre de vin blanc en apéro et Paul a offert une bouteille de vin blanc au repas que nous avons partagée avec Jean-Louis et Karine.
Rien de particulier à signaler ce soir-là, du moins que je me souvienne ...
Evidemment, sans plus attendre, voici les photos du jour J !
Une fois encore j'ai quitté l'hôtel parmi les derniers.
C'est plus fort que moi. Faut dire aussi que je ne suis pas trop du matin ...
Pas fait 20-30 bornes que je m'arrêtais déjà, en extase devant la beauté de la campagne anglaise.
Quelques minutes plus tard, second arrêt. Une bergerie partiellement en ruine attire le regard. Je m'y arrête, juste après Philippe M. qui semble décidément partager le même goût que moi pour les choses de la Nature.
On s'arrête au WP13 à Middelton-in-Teesdale après 92 kilomètres de route.
Il y a là des bénévoles qui sont en train de toiletter la place du village.
Je "bavarde" avec une charmante elderly lady qui me félicite ET pour être venu de Belgique jusque là ET pour notre équipe nationale.
Je ne répéterai pas ce qu'elle m'a dit à propos des français et de l'équipe de France mais on sait très bien qu'entre les français et les anglais ça n'a jamais été le grand Amour ;-)
Après ça, j'ai encore roulé dans les 75 bornes environ et suis arrivé à midi tapant sur la place de STOKESLEY.
J'ai vu Rudy et Françoise qui sortaient du snack "Fish & chips DINER" et j'ai un peu bavardé avec eux. Je pensais qu'ils allaient finalement rester et partager le repas avec moi mais Rudy a préféré reprendre la route car "manger l'endormait au guidon" ...
J'ai donc été derrière le comptoir et j'ai commandé ce que vous savez !
Je me suis installé en terrasse.
Il était à peine 13 heures lorsque j'ai repris la route.
Après ça, il n'y avait plus grand chose à voir et les 150 bornes qui restaient ont déroulé tranquille.
Comme on avait jusqu'à 16h30-17h00 pour arriver à Hull, j'ai plein de fois penser à sortir du road-book pour me taper le dernier verre, histoire de passer le temps mais JAMAIS je n'ai vu aucun des membres du groupe installé à une quelconque terrasse.
Finalement, comme d'autres avant moi, je me suis fait "piéger" et suis arrivé à un jet de galet du port alors qu'il n'était que 15h15 environ.
J'ai retrouvé Eric, Bruno, Henri et Josiane ainsi que Fred et Chantal qui attendaient patiemment, dans un coin d'ombre à l'entrée d'un petit zoning industriel ...
On m'a offert un verre de Coca et on a attendu là, le groupe grossissant au fur et à mesure qu'arrivaient d'autres participants au voyage ...
Je crois que Pascal, parti bien avant en éclaireur, contacta Angelo et Antonina pour signaler qu'on avait le feu vert pour se pointer à l'embarcadère ...
Nous y étions vers 16h15 je pense.
On a passé le check-in et on s'est rangé en file +/- indienne ;-)
Certains, arrivés un peu plus tard, s'impatientaient derrière la barrière baissée ...
Ils l'ont franchie "en douce" par le côté mais le gars qui était responsable des lieux a poussé une gueulante. Il a demandé qui avait osé la franchir ... sans que personne ne bronche, de peur de se voir interdit de séjour ;-)
Il a dit, à qui voulait bien l'entendre, que la barrière était à considérer comme une "frontière légale", qu'il ne pouvait pas être partout à la fois et qu'il fallait apprendre à prendre patience : il en avait gros comme on dit chez nous !
A l'heure "H" on est monté dans la baleine et on a sanglé les motos avant de monter aux ponts supérieurs. A l'aller on avait la cabine 1044 et au retour la 1118, avec hublot cette fois : certains se seraient plaints de ne pas en avoir mais ... quelle importance finalement ? C'est plus dérangeant qu'autre chose : c'est généralement sale et mal occulté, laissant ainsi passer la lumière du jour au petit matin ...
Si à l'aller on avait un espace réservé pour le groupe, ce ne fut pas le cas au retour.
C'est la raison pour laquelle, Paul a fait son speech dans le hall alors que nous l'entourions de sorte qu'on a été plus attentifs qu'à l'habitude :-)
Après ça, nous avons été éparpillés dans les diverses salles, par 2, par 4 ou, au plus, par 6 (nan, c'est pas du golf !!)
Le buffet était une fois encore royal et j'ai mangé une fois encore plus que de raison. Deux entrées, deux plats et, non, pas de dessert, voilà !
A 21h30, je me suis éclipsé. J'avais besoin de calme et de tranquillité. Il y a une mer qui s'appelle comme ça, quelque part sur la Lune, non ??
A 6h00 je pense, une douce voie féminine se fit entendre pour nous signaler notre arrivée imminente (?) au port de Zeebrugge.
Dernier petit-déjeuner anglais pour changer ;-)
Puis, retour en cabine et récupération du menu bagage.
"Menu" parce que, en effet, suivant les précieux conseils du G.O. j'avais ajouté un sac à dos dans le top-case que j'ai utilisé pour prendre des chaussures de ville, la trousse de toilettes et le
pyjama. Tout le reste était bien resté sur la moto, casque compris, fixé avec un antivol vélo !
Après quelques longues minutes de patience, on a pu accéder aux motos et on a débarqué.
Longues files pour le "check-out". Arrivé au guichet, j'ai dû ôter le casque !!
Nous nous sommes ensuite tous regroupés pour nous saluer autour de notre G.O.
Il y avait là Karine, Jean-Louis, Josiane, Henri, Yvan, Véronique, Jean-Jacques, Valérie, Vincent, Chantal, Fred, Dani, Patriiiiick, Viviane L., Philippe D., Françoise, Rudy, Aline, Didier, Michel, Franck, Philippe M., Jacques, Antonina, Angelo, Pascal, Eric, Georges et Bruno !!
Ils ont tous, à des degrés divers contribué au succès de cette belle aventure scottishoise.
Car l'humain prévaut, comme le dit si bien Daniel ...
Perso, j'ai ressorti le sac à dos du top-case et j'ai récupéré la bouteille de whisky qui m'avait suivi dans la camionnette depuis notre visite à Glenlivet. Une précaution au cas où j'aurais eu soif en route ...
En fait, c'est la Tiger qui a eu très, très soif. Je n'avais pas fait le plein la veille et les 317 kilomètres parcourus avaient bien entamé la réserve d'essence, voyez ?
Et comme un étourdi que je suis, je n'ai pas fait le plein à la première station service rencontrée sur le sol belge, revoyez ??
J'ai roulé ainsi en espérant voir un panneau "Volgende station in X kilometers" mais rien, nada, schnoll !
Vous me voyez sur le bord de l'autoroute, en train d'appeler l'EuropaSSistance ?!?!
Finalement je suis sorti à Nevele (je crois) et après quelques trop longs hectomètres j'ai enfin rejoint une station-service providentielle ;-)
L'aventure (!!??) jusqu'au bout n'est-il pas ?
De nouveau une autoroute très chargée sur laquelle il a encore fallu jouer des coudes pour se faufiler.
A un moment je me suis retrouvé derrière 2 motards, un sur une sportive, l'autre avec une veste à carreaux sur un modèle vintage. Fallait voir comme le premier s'énervait sur les automobilistes, faisant de grands gestes et donnant des gros coups de gaz pour se faire entendre (?) alors que l'autre zigzaguait dangereusement entre les files ...
Faut savoir aussi être discret et efficace dans ces cas-là, non ?
Un "warning" manque clairement à la Tiger modèle 2011 ...
Bon, ben, voilà, on est au bout du récit.
Contrairement à l'habitude, je n'ajouterai pas d'épilogue dans la mesure où j'en ai dit bien assez, non ?
Oui !!
THE END !!!
P. S. 's :
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Il y a aussi les photos réalisées par Paul ainsi que d'autres participants au voyage. J'ai "selfish&chipsement" téléchargé celles où j'apparaissais ou bien la Tiger : voici le lien vers ces photos ...