Jour 8 : Gavoi > Bidderbi

13/09

Petit-déjeuner à 8h00 et départ à 9h00, comme d'habitude.

Georges devait retourner à Nuoro pour récupérer sa moto : il n’est donc pas venu avec nous. 
On est parti avec Marc & Dominique, en tête du groupe, suivis par Éric, Philippe et Michèle et nous qui fermions la "marche".
On a choisi le road-book court pour nous ménager suffisamment de temps pour la visite et le resto.
Il y avait grand vent ce jour-là.
On a fait le tour du lac dans le sens horlogique direction Ovodda, puis Tiena et Sorgono où certains ont fait le plein.  On a continué sur Atzara, on a marqué un arrêt photo au détour d’un panorama, poursuivi sur Laconi et Nurallao où nous avons quitté la SS128 et la trace pour bifurquer sur la SS197 en direction de Nuragus, Gesturi et Barumini.
 
Nous avons trouvé à ranger les motos au bout du grand parking. Avec Giusi, on a attaché les casques posés sur la selle passagère pendant que les autres les ont trimballés tout au long de la visite.
Elle coûtait 15€ par personne.
Elle  commençait à 12h30 en anglais et à 13h en italien.  Pour ne pas attendre, on est parti sur la langue de Shakespeare, par ailleurs plus compréhensible pour la majorité d’entre nous.  Sympa dans la mesure où le gars avait une prononciation et une intonation qui m'a fait penser à Roberto BENIGNI, le comique qui a réalisé le splendide film "La vita è bella" : vous avez le son et l’image ?
Quant au nuraghe proprement dit, oui c'est masculin, voilà une construction qui en impose et qui surprend.  Je voyais cela comme un tas de vieilles pierres et si, effectivement il remonte du XVème au XIème siècle avant J-C, la construction est autrement plus élaborée qu'il n’y paraît au 1er regard.  L’usage que l’homme en faisait à l’époque reste un peu mystérieux, entre simple lieu de vie autour d’un point d’eau, ou forteresse pour repousser l’ennemi ou encore, pourquoi pas,  un peu les 2 en fonction de l’évolution de la construction dans le temps.  Il y a plus de 8.000 nuraghes en Sardaigne, celui-ci étant un des plus importants ou mieux conservé : la visite dans ce dédale de pierres vaut vraiment la peine avec des passages parfois délicats voire acrobatiques.
Cette promenade dans le temps a eu le don d’ouvrir nos appétits.  Plutôt que de nous contenter d’un petit snack vite fait mal fait, on a choisi de manger au restaurant juste en face du site. 
Devinez qui on a retrouvé sur le parking de l’établissement ?
Ouiii, le bon Georges !! Il venait juste d’arriver, et n’avait dès lors ni visité les lieux ni même mangé.  Par ailleurs, sa moto n’était pas non plus réparée et toujours affublée de la lampe sur batterie gracieusement prêtée par Philippe et qui tenait à l’aide de sandows ...
Le resto ?  Cavallino della Giara !
Le serveur ?  Un personnage !
Il prend la commande : chacun ayant choisi des plats différents, il nous averti que ça va prendre des plombes. Il revient, quoi ?, 5-10 minutes plus tard, avec les plats.  
Et il a continué comme ça jusqu'à la fin du repas.  Avec les verres à bière notamment ... 
Moi j’ai apprécié son humeur et son humour !!
Notre plat à Giusi et moi : la capra al succhittu, avec des frites et un assortiment de légumes en "contorni".
D-É-L-I-C-I-E-U-X  y a pas d'autre mot !!!!
Chacun à son tour, on a été payer notre dû, puis on a repris la route, toujours guidé par Marc sur sa R1300 GS Triple black ...

On avait quitté la trace pour aller à Barumini et j’avoue que je ne sais plus si on a essayé de la reprendre au point le plus proche ou bien si Marc a choisi une autre option.

Quoiqu'il en soit, ce dont je me souviens, et pas qu’un peu, c’est qu’à un moment donné, alors qu'on était dans un village, on a vu un panneau "Villacidro -> 17".
Cela ne vous dit sans doute rien mais ce n’est pas notre cas, loin s’en faut. En effet,  c’est le village natal de Ma Giusi !
Et elle y a encore de la famille !!
Pour ne pas avoir de remords à posteriori on a décidé de pousser une pointe jusque là.  
Je me souviens en effet que lorsque nous avons été en Toscane/Ombrie en 2022, nous avions vu les villes de Ascoli Piceno au sud et Brescia au nord, à 50 bornes tout au plus, la première concernant les origines de mon père, la seconde celles de ma mère, et on n’y est pas allé : je le regrette encore aujourd'hui.  Je ne voulais pas faire vivre ça à Ma Douce.
Du coup, au feu suivant, on s’est porté à la hauteur de Marc pour l’avertir et on est parti à gauche toute  pendant que nos acolytes pas anonymes continuaient tout droit.
On est arrivé au centre du village, près du lavoir, de l’église et de la piazza. On a marché un peu. On n’avait pas l’adresse et c’est via Facebook qu’on a pris contact avec Marina, la femme du cousin de la mienne, prénommé Efizio.
Il est venu nous rejoindre en voiture et on l’a suivi jusqu'à leur demeure, dans un endroit paisible et verdoyant, dans la périphérie.
On a revu également la "zia Rosina", sœur de mon beau-père qui était venue à notre mariage en 1980. 
Elle nous a invités l’an prochain pour ses 90 ans !!  
On a bu un vrai café et mangé quelques biscuits à la figue, faits maison.  On a survolé rapidement toutes ces années et quelques soivenirs.  Ils nous ont priés de rester pour partager le repas du soir, ils nous ont même offert le gîte mais nous ne pouvions pas rester bien entendu.  Nous devions rejoindre le groupe et poursuivre notre périple.
Ce sera pour une prochaine fois, peut-être...
Et là, je ne sais pas très bien quelle option j’ai choisie pour atteindre l'agriturismo "Rocce bianche".  Logiquement j’ai dû passer par Gonnosfanadiga et Arbus car c'était la manière la plus rapide pour arriver à cette destination que j’avais ajoutée  dans "Mes lieux".  La nuit tombait presque lorsque nous y sommes arrivés. 
Débarbouillage rapide, habillage idoine et salle de restaurant fissa !!
Qu'est-ce qu’on a mangé ?  
Qu'est-ce qu'on a bu ??  
Je ne sais pas 
Je ne sais plus
Je suis perdu ... 
Non, on n’a pas fait comme l’oiseau !
On a bien mangé 
On a bien bu
Avec la peau du ventre bien tendue
Merci qui ?  Non, pas Petit Jésus !
Merci l’agriturusmo Rocce bianche !!
Peut-être des gnocchi sardi et du porcelet rôti, tiens ?  Et un petit verre d’alcool pour clore ??
Que soit !!
Le lendemain on repartait déjà.  Dommage car le lieu était très beau et accueillant...

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