Jour 4 : Porto Torrès > Trinita d'Algutu e Vignola

09/09

Débarquement à Porto-Torrès (6h du mat, j'ai des frissons ...)
Débarquement à Porto-Torrès (6h du mat, j'ai des frissons ...)

Je ne vous l'ai pas dit mais toute cette pluie qui est tombée la veille a eu raison :

- de mon Tripy, noyé;
- du TomTom de Georges,  noyé aussi;
- plus grave : du phare avant de sa GS !
TOUT cela a pris l'eau et ne fonctionnait plus, du TOUT !
Heureusement, il restait mon TomTom et ses "gpx", un gps que j'apprécie moins que le Tripy parce qu'il est moins lisible, parce qu'il "ne se trompe jamais", recalculant immédiatement une alternative jusqu'à vous  diriger, comme un poulet sans tête, parfois sur des voies non revêtues que vous avez pourtant exclues dans les paramètres. 
Le Tripy, lui, vous signifie directement que vous êtes hors trace et affiche une "boussole" : à vous de composer intelligemment avec ça.
J'ai entendu dire qu'il est fait pour des "assistés",  au contraire dirais-je car, d'une part il nécessite une préparation bien plus minutieuse et, d'autre part, il laisse davantage l'initiative lorsqu'on s'égare !!  
Après, chacun ses préférences (Garmin, Tom Tom, Tripy, appli diverses, etc.) et c'est tant mieux pour le marché des navigateurs, comme dirait de Kersauson !
Reste qu'au final, avec Philippe qui naviguait au cradle et à l'appli BMW Motorrad peu fiable apparemment à l'en croire et Georges sans phare et sans TomTom, il ne restait plus que Bibi à qui se fier pour aller de l'avant, au grand dam de certains sans doute ...
Mais ne mettons pas la chapelure avant les œufs : remontons le temps et sur le ferry avant d'en débarquer pour respecter la chronologie !
La petite voix sortant des hauts-parleurs s'est faite entendre à 5h25.
On s'est "équipé motard", on a vidé et libéré la cabine, laissant la clé sur la porte.  On a attendu le feu vert du staff pour rejoindre nos motos au Deck 3.
Déjà coincées d'un côté contre le flanc du navire, elles l'étaient de l'autre côté par les voitures et les camping cars, stationnés au plus près :  il fallait être contorsionniste pour se faufiler.
On s'est regroupé sur le quai pour terminer les préparatifs et charger la trace du jour.  
À noter qu'il était possible de rallier notre destination  directement via un road-book qui longeait la côte jusqu'à atteindre le "Red Sun Village" à Trinita d'Algutu e Vignola après seulement 61 kilomètres.
On a préféré charger la longue trace (185 km) qui formait une boucle sud-est et nous faisait transiter par Isola Rossa.  Elle était suivie d'une seconde, très courte celle-là  (3,5 km) qui nous menait au "village du soleil rouge" !
Il faisait encore nuit noire
("Le rouge et le noir", roman connu de Jeanne Mas 😁).
On a "escorté" Georges qui n'était pas du tout à l'aise sans son phare.
On s'est perdu un moment dans un zoning industriel pas très ragoutant, au point qu'il a proposé qu'on file directement au Red Sun Village.
Mais cela aurait totalement compromis cette première journée sur l'île.
On a donc persévéré et après une quarantaine de kilomètres, à hauteur de Ittiri,  je suis sorti du road-book pour rejoindre le centre du patelin.
On s'est arrêté au 1er bar ouvert, la "Caffetteria Bar Mag", Corso Vittorio Emanuele, 137.
On n'avait pas fait la "prima colazione" (petit-déj.) sur le bateau et on s'est dès lors jeté sur les croissants chauds exposés au comptoir : des "vides", des "à la pistache", des "au chocolat", des "à la crème", des "aux amendes",etc. et on a commandé des cafés, serrés ou allongés ou totalement dilués pour les uns et les autres !
Trop bien !  
Et ce contact en italien, tellement peu fréquent pour ma Giusi et moi, qui sommes nés et/ou vivons ici, en Belgique, depuis toujours ou presque !

On est reparti alors que le soleil s'était levé et qu'ainsi la lumière fût !

Après Ittiri nous sommes passés à Thiesi puis Ardara et Tenuta Madau jusqu'à arriver sur les hauteurs de Chiaramonti. La vue sur la vallée était splendide.  
Il y avait là nos deux "men in black", Bernard et Rino, sur leurs Harley-Davidson pareillement toutes vêtues de noir : ça change radicalement  des H-D classiques qui brillent de mille et un chromes ...
Leur sonorité à l'échappement était tout aussi discrète et on ne s'en plaindra pas !
Nous sommes repartis bien après eux et avons embrayé sur Fonte Spurulo, Martis, Laerru et Bulzi. 
Quand je dis "embrayé" c'est un peu facile : on a galéré bien longtemps à cause de travaux sur divers grands axes !  Il y avait de minuscules panneaux de "sens interdit" plantés ici et là, puis là encore, et nous avons croisé des camions de chantiers dont les conducteurs nous faisaient des grands signes.  En plus,  il y avait des ronds-points un peu partout avec de grandes directions à suivre mais rien qui nous aide !
Finalement on s'est dirigé vers une route barrée et un gars qui s'y trouvait et nous l'avons questionné.
On est reparti et on a pris la 1ère sortie, comme il l'a dit, en direction de Castelsardo sauf que cette direction n'était pas indiquée !!
Merci encore à Georges pour sa persévérance à nous remettre enfin sur le droit chemin !!  Avec tout ça, on a perdu pas loin d'une heure à tournicoter.
Entre le 159ème et le 160ème kilomètre, nous sommes passés devant "la roccia del Elefante" sans la voir apparemment : ça m'étonne beaucoup tant elle se voit comme une trompe au milieu de la figure !
Il y a 12 ans je ne l'avais pas manquée : il faut croire que ma vue et/ou mon attention baissent !!
Pour me racheter, je suis allé repiquer les 4 photos que j'avais faites à l'époque du pachyderme de pierre !!
N.B. : À bien y réfléchir, avec toutes ces péripéties pour s'y retrouver dans ce dédale de déviations, je me dis qu’on est peut-être pas passé sur les ... pattes d'éléphant mais peut-être que je me ... trompe aussi car, comme chacun sait, un éléphant ça trompe énormément !!
La roccia del elefante
La roccia del elefante

On touchait presque au but et c'est en passant par Paduledda et Pischinazza qu'on est arrivé sur la route le long de la mer.

Benoit était là.  Il nous a indiqué un parking en contrebas quelques hectomètres plus loin.  On a pris des tickets auprès du préposé.

 

On a choisi "Lo spinnaker" pour nous restaurer.  Il y avait là une autre tablée avec quelques participants au voyage.

J'ai choisi des calamars frits avec ... des frites et Ma Douce a opté pour du cochon de lait grillé.  C'était "moyen", une note de 2,6/5 sur TripAdvisor étant là pour confirmer mes dires.

L'important c’est qu'on y a passé un bon moment !

On est retourné au parking, on a payé notre dû (2000 lires environ 😁) et on s'est un peu perdu de vue au moment de quitter le centre, pour mieux se retrouver ensuite au point de vue renseigné par Benoît : le belvédère de la Tour avec une vue imprenable permettant de belles prises de vue !!

 

S'il ne restait que 3,5 km pour atteindre le village de vacances, il nous a fallu des plombes pour y arriver !  Malgré diverses tentatives, où l'on s’approchait puis s’eloignait du but, le TomTom nous dirigeait  systématiquement sur un chemin non asphalté que nos destriers refusaient obstinement de franchir !

  

À un moment, excédé par ce manège, Philippe m'a dit : "Allez, on y va, tu me suis ?"

On a roulé comme ça sur un chemin de terre, creusé de sillons et d'ornières pas piqués des vers, et des devers aussi, sur plusieurs kilomètres jusqu'à arriver ENFIN à l'oasis : inchallah !

A-t-on idée de planter une telle infrastructure au milieu de presque nulle part et sans pratiquement la panneauter ?

  

C'est bien simple : un gars à la réception, qui jouait les directeurs sans l'être dans les faits, nous a dit qu'il s'y était repris à 7 fois avant d'enfin trouver le village la première fois qu'il y est venu !!!!!!!

 

On était fatigué et passablement énervé lorsqu'on s'est pointé à la réception où l'accueil n'a pas été des plus efficace, avec du personnel un peu perdu pour gérer le groupe.  

On a, par ailleurs, été dispersé un peu partout dans les différents blocs et les numéros des chambres étaient très peu lisibles, sans qu'il y ait des plans directeurs pour nous guider, sans doute pour ne pas dénaturer les lieux ...

Heureusement, nous étions au n° 89, près de la piscine et nous avons pu planter la GS non loin de là !!

La chambre par contre était très spacieuse et claire et l'ameublement très frais, ainsi que la salle de bain.

 

Quant au restaurant, il faisait un peu cantine : une très grande salle, avec de longues tablées sans âme et des buffets (froid, chaud, tiède) grouillant de gens qui allaient dans tous les sens... 

En matière de variété, il y avait de quoi trouver son bonheur, à moins d'être critique gastronomique ou, à tout le moins, fin gourmet. 

Les vins (blanc et rouge) se prenaient à la pompe et à satiété.

 

Voilà pour brosser grossièrement le tableau du Red Sun Village.

Nous y reviendrons en fin de séjour pour 2 nuitées ...

 

Nous avons regagné notre chambre en faisant un crochet par la piscine et nous nous sommes rendus compte, qu'une fois le calme revenu, l'endroit était plutôt sympathique et agréable.

 

Demain on repart sur Cala Gonone près de Dorgali sur la côte est de l'île avec 244 kilomètres à parcourir ...

Bonne nuit les petits et les grands !!


Commentaires: 1
  • #1

    Alberto (lundi, 07 octobre 2024 16:36)

    En ce qui concerne le Tripy, je l'ai déposé dès le lendemain de notre retour de Sardaigne.
    J'ai reçu le devis le 4 octobre : on m'avait prévenu que ça pouvait durer.
    "Après vérification, légère infiltration d'eau par la trappe micro SD cassée :
    - remplacement de la trappe SD : 20€
    - test câble et chargeur (câble changé avec embout métallique)
    - remplacement de la face couleur (j'ai mis l'orange)
    - mise à jour logiciel 2.5.7
    - m-o test et mise à jour : 20 €"
    J'ai payé sur la boutique web en achetant 4x10€/crédit
    Je suis allé le récupérer aujourd'hui !!
    Il est reparti pour 10 ans ... en attendant le Tripy III qui devrait arriver "incessamment sous peu" (sic).