Jour 3 : Seyssin > Toulon (>bateau)

Benoît avait insisté la veille pour qu'on soit au plus tôt au port car il ne fallait pas louper le bateau. 

En effet, on ne sait jamais ce qui peut arriver sur la route, des aléas pouvant retarder l'avancée, voyez-vous ? 

Il avait même proposé qu'on se retrouve vers 13h00 quelque part à Toulon pour manger ensemble.

 

Nous n'avons pas suivi son conseil, sûrs comme le lièvre de la fable d'arriver avant la tortue !
Horaire toujours semblable : 7h30 lever, 8h00 petit-déjeuner et 9h00 départ.  
Cette journée a été placée sous le s(c)eau ... d'eau, et pas qu'un peu !!
On a enfilé les plastiques d'emblée : trop souvent en effet on attend que la pluie vienne et, le temps de s'arrêter et de s'équiper, qu'on est mouillé dedans et dehors !!!
On est parti sur Laffrey, puis Quet-en-Beaumont, Chauvet, on a contourné Gap et, entre les kilomètres 116 et 117, on s'est arrêté au Super U de Remollon vers 10h30.  
Pendant que Ma Douce et mes amis faisaient les courses, je suis resté sur le parking pour garder les machines.  J'ai taillé une longue bavette avec un ancien motard français.  
C'est fou comme les motards attirent généralement et facilement la sympathie, voire parfois l'admiration des gens qu'ils rencontrent et qui les questionnent sur leur déplacement ...
Là, on a surtout parlé politique et gros sous en fait : les temps changent !
Le temps, lui, ne changeait pas, la pluie redoublant même d'intensité.
Après Bréziers et Baume, au 168ème kilomètre exactement, nous sommes montés sur l'autoroute A51.
Nous avons roulé ainsi +/- 90 bornes jusqu'à nous arrêter à l'Aire de la Station Avia de Meyrargues pour y faire les pleins.
Après avoir mis les motos à l'abri, un peu à l'écart, mes amis se proposaient de manger là, debout, à côté d'elles.
Ma Douce ne voulait pas manger debout, c'est peut-être un détail pour vous ... et nous les avons convaincus de prendre nos pique-niques et de se diriger vers le bâtiment jouxtant les pompes.  Il est apparu plus tard que les pique-niques étaient interdits mais nous nous sommes faits tellement petits et discrets que le gars derrière le comptoir et devant les machines à café n'y a vu que du feu ... alors qu'on n'avait pourtant même pas allumé le barbecue, hein !  On a remarqué qu'on était tous plus ou moins "humides" à l'intérieur : tee-shirts et tour-de-cou étaient mouillés.  On a bien essayé de sécher nos gants avec les souffleries des sèche-mains des toilettes mais on y serait encore si on avait attendu un résultat concluant !!
Benoît, Georges, Philippe et Ma Douce
Benoît, Georges, Philippe et Ma Douce

On est reparti et on a embrayé sur divers tronçons d'autoroutes : A51 d'abord, puis A8, A52, A502 et A50.

 

Les passages aux diverses stations de péages se sont très bien passés pour Philippe et Michèle : avec leur badge Ulys, ils franchissaient les barrières tels des chevaux de concours ... ou presque.

Pour Georges, cela fut un peu plus laborieux : seul sur sa moto, il ne pouvait compter que sur lui pour jongler avec les tickets et la carte de banque.  Plus facile pour nous à ce niveau-là mais, mais ...

Une fois, j'ai enfilé une mauvaise rangée, réservée justement au télépéage, et j'ai dû pousser la machine en arrière pendant de très longs mètres et, heureusement personne n'était derrière moi ! 

Une autre fois, le ticket rangé dans la pochette sur le sac de réservoir, avait pris l'eau et il fut impossible de l'introduire dans la fente ad hoc.  J'ai bien une housse pour protéger le sac mais je l'avais enlevée car elle avait failli s'envoler un peu plus  tôt ! 

J'ai appelé le poste de secours mais personne ne répondait. 

Les klaxons derrière commençaient à se faire insistants ... 

Finalement, j'ai réussi à me faufiler dans l'espace sur le côté droit de la barrière, heureusement un peu courte !  La crise de nerfs était imminente !!

 

Je me demande finalement si ces autoroutes truffées de stations de péages font réellement gagner du temps ?  D'autant que, sous la pluie, elles sont limitées à 110 km/h en France si je ne me trompe pas !!

Que soit ...

 

On est arrivé à Toulon et là, ce fut une autre galère ou presque : les 2 ou 3 kilomètres qui nous séparaient du port ont été parcourus au pas d'homme tant il est petit (pas l’homme mais le port - quoique, dans chaque homme n’y a-t-il pas un porc qui sommeille ?) et tant le trafic était intense. .

Au bout il y avait un rond-point et un parking où nous avons rangé nos montures en attendant que Benoît arrive avec les tickets d'embarquement.

On s'est ensuite dirigé vers les quais où nous étions à couvert, mais il ne pleuvait plus à ce moment-là. 

L'attente a été longue mais ... quand ça part, il faut être au taquet, prêt à sauter dans le navire ! 

On range les machines à la queue-leu-leu, presque contre le flanc du ferry et s'extirper de là avec les quelques bagages utiles n'est pas des plus aisé, croyez-le bien !!  C'est comme de grimper vers les ponts supérieurs et de trouver sa cabine dans ce labyrinthe géant où la logique des chiffres et des lettres (le compte n'est pas bon ?) dépasse tout entendement :-) 

Poupe, proue, deck, bâbord, tribord, ... Savent pas parler comme "nouzautes" ces marins, là !! 

Nous avions notre cabine double sur le pont N°6.  Pas bien grande mais on ne fait pas une croisière non plus !

On a raté l'apéro-Benoit prévu à l'avant du bateau, euh non, à l'arrière, la poupe quoi ! 

"Een beetje poupe ... en niet betalen" comme disent les matelots flamands qui boivent et reboivent et qui reboivent encôôôôôôôre, dans le port d'Amsterdam ou ailleurs !!

 

On a opté pour un repas au restaurant "La Dolce Vita". 

La demande était tellement forte qu'on a attendu au moins une heure debout, c'est de nouveau peut-être un détail pour vous,  mais notre estomac est descendu d'autant plus vite dans nos talons, voyez ?

On avait grand faim au moment de passer à table.  On s'est offert un menu à 32,50 € arrosé, pour ma part, d'une bière corse.

Via leur "staffie", on a bavardé avec un couple de français du nord.

Ils avaient tenu un restaurant "La pêche aux moules" où ils écoulaient 2 quintaux de ces sympathiques mollusques quotidiennement.  Plus tard ils se sont lancés dans les pâtes avec le "Pasta è basta" !!

Ceci pour la petite histoire pour s'endormir bien entendu ;-)

Ne restait plus alors en effet qu'a regagner nos chambrées.

 

Le steward qui nous avait ouvert la cabine au départ, nous avait précisé qu'il fallait la libérer pour 6heures !  On a donc mis le réveil à 5h30.

 

Ma Douce s'est fait mal au genou aujourd'hui : en descendant de la moto, elle a glissé sur le repose-pied mouillé et il est venu frapper violemment l'extérieur de son genou.  Elle semble souffrir sérieusement ...

Voltaren et massage en profondeur !

Courage !!

Bonne nuit mon amour !!!   


Commentaires: 1
  • #1

    Alberto (vendredi, 11 octobre 2024 13:53)

    Fait divers : "Un septuagénaire ne trouve pas sa carte à l’approche d’un péage et fait demi-tour sur l’autoroute" et le chroniqueur d’ajouter : "Devenir conducteur fantôme ça n’a pas de prix. Pour le reste, il y a la Mastercard".